Quelquechose pense, mais croire que ce quelque chose est l'antique et fameux moi, c'est une pure supposition, une affirmation peut-ĂȘtre, mais ce n'est certainement pas une "certitude immĂ©diate". En fin de compte, c'est dĂ©jĂ  trop s'avancer que de dire "quelque chose pense", car voilĂ  dĂ©jĂ  l'interprĂ©tation d'un phĂ©nomĂšne au lieu du phĂ©nomĂšne lui-mĂȘme. On conclut ici, selon

Il y a quelque chose d’étrange lorsqu’on y rĂ©flĂ©chit un peu. Vous ĂȘtes tous conscients de lire les mots qui dĂ©filent actuellement sous vos yeux, mais si je vous demandais de dĂ©crire ce qui se passe dans votre tĂȘte, comment tout cela est possible, vous auriez presque tous une explication diffĂ©rente. À un point tel qu’il existe une vive polĂ©mique Ă  la fois entre les chercheurs en neurosciences et entre les membres des disciplines qui s’y intĂ©ressent, que ce soient les philosophes, les spĂ©cialistes de la cognition, les chercheurs en intelligence artificielle et mĂȘme les physiciens. Il faut l’affirmer trĂšs clairement, le dĂ©fi est de taille. Les neurosciences ne veulent rien de moins que de localiser les rĂ©gions du cerveau responsables de cet Ă©tat et la façon dont ces rĂ©gions communiquent entre elles pour donner ce rĂ©sultat final, Ă©vanescent, qu’est l’expĂ©rience subjective de notre esprit. Bien des philosophes ne croient pas que cela soit possible, car au fond, la question est de savoir si le cerveau peut, par lui-mĂȘme, comprendre comment il fonctionne. Qu’est-ce que la conscience ? Comme dirait le philosophe français AndrĂ© Comte-Sponville, la conscience est l’un des mots les plus difficiles Ă  dĂ©finir ». Je vous propose donc la plus simple et la plus gĂ©nĂ©rale des dĂ©finitions la conscience est cette capacitĂ© de percevoir sa propre existence et celle du monde qui l’entoure. Je laisse bien sĂ»r ici de cĂŽtĂ© la conscience dite morale ». Comme l’a dĂ©montrĂ© la rĂ©action de nos lecteurs et lectrices Ă  un rĂ©cent article publiĂ© sur le site de L’actualitĂ©, la dĂ©monstration scientifique de la mĂ©canique de la conscience est perçue comme rĂ©ductionniste » par bien des philosophes, des religieux et des dĂ©fenseurs de la spiritualitĂ©. L’humanitĂ© y rĂ©flĂ©chit depuis si longtemps que l’approche scientifique, qui semble rĂ©duire l’état humain Ă  un savant mĂ©lange de processus biochimiques, Ă©lectriques et structurels, est souvent perçue comme un mauvais joueur qui vient perturber les consensus dĂ©jĂ  existants. Pourtant, la mĂ©thode scientifique peut nous en apprendre beaucoup sur le sujet. Quelles rĂ©gions du cerveau sont impliquĂ©es ? C’est vraiment dans les annĂ©es 1990 que dĂ©bute l’exploration du phĂ©nomĂšne de la conscience par les neurosciences avec l’arrivĂ©e de nouveaux outils d’imagerie cĂ©rĂ©brale — dont la rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle — qui permettent d’isoler les rĂ©gions du cerveau actives lorsque l’on exĂ©cute une tĂąche. Les chercheurs ont donc utilisĂ© l’imagerie pour comparer l’activitĂ© du cerveau lorsque nous sommes conscients par rapport Ă  des Ă©tats de non-conscience comme le coma, le sommeil et les premiers moments de l’éveil. AprĂšs 30 ans de recherche, le seul constat auquel on arrive est que la conscience n’est pas gĂ©nĂ©rĂ©e dans une seule rĂ©gion du cerveau. Comme c’est souvent le cas en recherche, deux Ă©coles » se sont constituĂ©es. Il y a d’abord ceux qui font l’hypothĂšse que la majoritĂ© des rĂ©gions requises pour obtenir la conscience se situent Ă  l’avant du cerveau, dans la rĂ©gion frontale. Et de l’autre cĂŽtĂ©, ceux qui postulent que tout cela se dĂ©roule dans des rĂ©gions Ă  arriĂšre du cerveau, soit les lobes occipital et pariĂ©tal. Or, au fil des ans, la recherche tend de plus en plus Ă  dĂ©montrer que toutes ces rĂ©gions ont une importance dans l’ensemble des mĂ©canismes menant Ă  la conscience. Les principales rĂ©gions impliquĂ©es dans la conscience seraient celles du cortex moteur, de la mĂ©moire fonctionnelle et du langage situĂ©es Ă  l’avant du cerveau, ainsi que celles de l’attention, de l’audition et de la vision situĂ©es Ă  l’arriĂšre. De plus, on dĂ©couvre maintenant d’autres rĂ©gions plus anciennes de notre cerveau dans le systĂšme limbique qui participent Ă  cet Ă©tat. Le thalamus, par exemple, situĂ© au centre du cerveau pourrait jouer un rĂŽle de coordinateur de l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale de toutes ces rĂ©gions. Mais la vĂ©ritable question est de savoir comment elles sont interreliĂ©es pour donner naissance Ă  la conscience. Les trois thĂ©ories des neurosciences Pour rĂ©pondre Ă  cette importante question, la recherche scientifique semble s’articuler autour de trois thĂ©ories de la conscience. Il y a d’abord la thĂ©orie globale de l’espace de travail » qui postule que la conscience est un Ă©vĂ©nement momentanĂ©, vĂ©cu de façon subjective, de notre mĂ©moire de travail, celle que nous utilisons par exemple pour mĂ©moriser un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Ceux qui la dĂ©fendent utilisent la mĂ©taphore du cerveau comme Ă©tant une scĂšne de théùtre. La conscience serait le projecteur qui se dĂ©place dans le cerveau pour Ă©clairer les rĂ©gions utiles Ă  notre survie Ă  chaque instant. La deuxiĂšme thĂ©orie — celle de l’ intĂ©gration de l’information » — propose Ă  l’inverse que la conscience Ă©merge par une intĂ©gration constante entre toutes les diffĂ©rentes rĂ©gions impliquĂ©es, quelle que soit la tĂąche que nous accomplissons entendre, voir ou lire, par exemple. TrĂšs critiquĂ©e dans le milieu, elle a toutefois une utilitĂ© clinique, puisqu’elle permet de construire des modĂšles mathĂ©matiques qui relient l’activitĂ© du cerveau dans diffĂ©rentes rĂ©gions Ă  un certain degrĂ© de conscience, par exemple un coma plus ou moins profond. Et la derniĂšre — qui, je dois l’avouer, est d’une grande complexitĂ© — propose l’apport de la mĂ©canique quantique » dans l’expression mĂȘme de la conscience. La mĂ©canique quantique est cette branche de la physique qui explique qu’au niveau de l’atome, la rĂ©alitĂ© est fort diffĂ©rente de la nĂŽtre, et que la matiĂšre se comporte Ă  la fois comme une onde et une particule. Cette rĂ©alitĂ© quantique » agirait sur des structures prĂ©sentes dans toutes les cellules du cerveau, les microtubules, qui servent notamment Ă  transporter des substances d’un endroit Ă  un autre dans les neurones. Des chercheurs pensent que les microtubules adopteraient un comportement quantique Ă  cause de la maniĂšre dont ils sont organisĂ©s, et que c’est ce phĂ©nomĂšne qui donnerait naissance Ă  la conscience. On a dĂ©couvert cette piste en analysant, entre autres, comment certains agents anesthĂ©siants, ayant des propriĂ©tĂ©s quantiques diffĂ©rentes de nos cellules, comme le xĂ©non, nous font quitter momentanĂ©ment le monde de la conscience. À quoi bon comprendre la conscience ? Sur le plan mĂ©dical, une meilleure comprĂ©hension de la conscience serait un atout dans le traitement de nombreuses maladies, dont les accidents cĂ©rĂ©braux, le syndrome du stress post-traumatique, la schizophrĂ©nie et mĂȘme les phobies. Plusieurs Ă©quipes travaillent avec les rĂ©sultats de la recherche scientifique sur la conscience pour appliquer ces savoirs Ă  des thĂ©rapies efficaces. On n’en est qu’au dĂ©but de ces applications des mĂ©canismes de la conscience sur le traitement des maladies, mais c’est un domaine novateur et prometteur. Nous sommes Ă  l’ùre de l’interdisciplinaritĂ© et de la collaboration. Pour parvenir Ă  intĂ©grer Ă  la fois les dĂ©couvertes scientifiques, les grandes thĂ©ories cognitives et philosophiques, il est certain que le partage, le dĂ©bat et l’intĂ©gration des savoirs seront grandement plus utiles dans notre comprĂ©hension de la conscience que les querelles stĂ©riles. De toute façon, les neurosciences dĂ©montrent que les mĂ©canismes Ă  l’Ɠuvre sont loin d’ĂȘtre rĂ©ducteurs », mais bien d’une grande complexitĂ©. Trente ans d’exploration par les neurosciences, ce n’est rien comparĂ© aux millĂ©naires de rĂ©flexion pour dĂ©finir et comprendre la conscience. Laissons la chance au coureur
 De toute façon, rien ne presse pour Ă©lucider ce mystĂšre qui perdure depuis que l’humain est conscient de lui-mĂȘme.

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Cest (une) conscience de. C'est un cas de conscience de. Si vous avez encore des scrupules, qu'à cela ne tienne : tout cas de conscience est respectable (Sandeau, M lle de La SeigliÚre, 1848, p. 118). C'est un mot de vérité que je te demande, et il ne faut pas te faire conscience de me le dire (Sand, François le Champi, 1850, p. 136).
Que serions-nous vraiment, et que saurions-nous vraiment de nous-mĂȘmes sans autrui ? SpontanĂ©ment, nous sommes enclins Ă  nous considĂ©rer comme des entitĂ©s refermĂ©es sur elles-mĂȘmes, comme autoconstituĂ©es et autoconstituantes pourrait-on dire. Mais n’est-ce pas lĂ  une pure vue de l’esprit, une façon d’ignorer le mouvement de la conscience comme pure tension vers ce qui n’est pas elle ? Et surtout, n’est-ce pas mĂ©connaĂźtre le rĂŽle d’autrui dans notre existence? Dans cet extrait de L’existentialisme est un humanisme, qui forme le texte d’une confĂ©rence donnĂ©e en 1946, Jean-Paul Sartre 1905-1980 nous invite Ă  reconsidĂ©rer ce point de vue naĂŻf. Car nous ne sommes pas semblables Ă  Robinson CrusoĂ«, Ă©chouĂ© sur son Ăźle, et sĂ©parĂ© de ses semblables par l’immensitĂ© bleue de l’ocĂ©an. Par le Je pense », contrairement Ă  la philosophie de Descartes, nous nous atteignons nous-mĂȘmes en face de l’autre, et l’autre est aussi certain pour nous que nous-mĂȘmes. Ainsi, l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence. Il se rend compte qu’il ne peut rien ĂȘtre au sens oĂč on dit qu’on est spirituel, ou qu’on est mĂ©chant, ou qu’on est jaloux sauf si les autres le reconnaissent comme tel. Pour obtenir une vĂ©ritĂ© quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable Ă  mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi. Dans ces conditions, la dĂ©couverte de mon intimitĂ© me dĂ©couvre en mĂȘme temps l’autre, comme une libertĂ© posĂ©e en face de moi, qui ne pense, et qui ne veut que pour ou contre moi. Ainsi dĂ©couvrons-nous tout de suite un monde que nous appellerons l’intersubjectivitĂ©, et c’est dans ce monde que l’homme dĂ©cide ce qu’il est et ce que sont les autres. » [1]. Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme 1946. La critique du cogito Parvenu au terme de l’expĂ©rience de pensĂ©e qui consiste Ă  douter mĂ©thodiquement de toutes les vĂ©ritĂ©s reçues par lui en sa crĂ©ance depuis son enfance, Descartes parvient Ă  cette vĂ©ritĂ© indubitable du cogito Mais, aussitĂŽt aprĂšs, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout Ă©tait faux, il fallait nĂ©cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vĂ©ritĂ© je pense, donc je suis, Ă©tait si ferme et si assurĂ©e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».[2] Pour Descartes le cogito apparaĂźt comme la condition indispensable pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. La prĂ©sence immĂ©diate de soi Ă  soi-mĂȘme, dans le retrait de la mĂ©ditation solitaire, est le seul moyen de se saisir comme sujet existant et pensant car, dans cette expĂ©rience, la pensĂ©e devient le principe qui rend possible et qui valide l’existence du je » comme l’auteur de ses pensĂ©es et de sa vie. NĂ©anmoins, si cette condition s’avĂšre nĂ©cessaire, est-elle pour autant suffisante ? Sartre ne le pense pas, et c’est pourquoi il entreprend ici non pas tant de s’opposer Ă  Descartes que de complĂ©ter et d’enrichir son fameux cogito. Certes, nous dit Sartre, il demeure vrai que le cogito constitue un moment dĂ©cisif dans l’avĂšnement de la conscience de soi, car personne ne peut penser Ă  notre place, et nul ne peut se dĂ©douaner de sa libertĂ© et de sa responsabilitĂ© dans la conduite de son existence. Pour autant, nul homme n’est une Ăźle. Prendre conscience de soi, c’est inĂ©vitablement rencontrer tous les autres hommes hors de soi et en soi l’homme qui s’atteint directement par le cogito dĂ©couvre aussi tous les autres, et il les dĂ©couvre comme la condition de son existence ». Que manque-t-il donc au cogito de Descartes? En fait, Sartre s’appuie sur les apports de la phĂ©nomĂ©nologie de Husserl. Descartes n’a pas vu une propriĂ©tĂ© fondamentale de la conscience, Ă  savoir son intentionnalitĂ©. Ce faisant, son cogito ne peut manquer de se heurter Ă  l’écueil du solipsisme, conception qui reprĂ©sente le sujet enfermĂ© dans son corps et dans son ĂȘtre, seul avec lui-mĂȘme et irrĂ©mĂ©diablement sĂ©parĂ© d’autrui. Or, comme l’affirme Husserl, dans une formule devenue cĂ©lĂšbre, toute conscience est nĂ©cessairement conscience de quelque chose ». Il dĂ©finit ainsi le concept Le mot intentionnalitĂ© ne signifie rien d’autre que cette particularitĂ© fonciĂšre et gĂ©nĂ©rale qu’a la conscience d’ĂȘtre conscience de quelque chose, de porter, en sa qualitĂ© de cogito, son cogitatum en elle-mĂȘme. » [3]. Ce qui signifie que la conscience est avant tout dynamisme et ouverture vers ce qui n’est pas elle ; loin d’ĂȘtre une rĂ©alitĂ© figĂ©e, une substance stable, dĂ©terminĂ©e une fois pour toutes, elle est une activitĂ© qui s’oriente au contraire sans cesse vers le monde extĂ©rieur. En d’autres termes, il n’y a pas de conscience en soi », il n’y a pas de conscience pure, close sur elle-mĂȘme il n’y a pas de conscience sans objet. La conscience ne peut pas exister seule ; elle est relation, rapport avec ce qui n’est pas elle, ou bien elle n’est pas. Ainsi, de façon gĂ©nĂ©rale, la conscience rencontre les rĂ©sistances que le monde lui oppose en gĂ©nĂ©ral les lois de la nature, les rĂšgles de la vie sociale
. Mais plus particuliĂšrement, la conscience rencontre d’autres consciences ; et c’est prĂ©cisĂ©ment dans cette rencontre – et dans le mouvement rĂ©flexif que cette derniĂšre engendre – que la conscience simple devient conscience de soi ; elle fait la dĂ©couverte de son existence et de sa singularitĂ©. Pour cette raison, autrui joue une place primordiale et indispensable dans l’éveil et le dĂ©veloppement de la conscience de soi la conscience de soi rĂ©vĂšle chacun de nous comme sujet singulier, face Ă  lui-mĂȘme et face Ă  autrui. Donc, la conscience de soi n’advient pas seulement – ni vraiment – dans la solitude de la mĂ©ditation, comme on pourrait le croire et comme l’affirme Descartes, mais dans le rapport vivant, actif, indispensable avec d’autres consciences. MĂȘme dans la solitude et le secret de la mĂ©ditation ou de l’introspection, autrui est toujours dĂ©jĂ  lĂ  » dans notre esprit et dans notre cƓur. Autrui hante constamment nos pensĂ©es et nos sentiments, nos rĂȘves et nos cauchemars, nos dĂ©sirs et nos craintes, par exemple lorsque nous nous adressons Ă  lui en silence, pour formuler un vƓu, une priĂšre, une attente ou un regret. AmbiguĂŻtĂ© de la figure d’autrui NĂ©anmoins, pour toute conscience, autrui apparaĂźt comme un ĂȘtre fonciĂšrement ambigu, Ă  la fois comme un autre moi et un autre que moi. Un autre moi, c’est-Ă -dire un ĂȘtre douĂ© de conscience comme moi, en tant qu’il est un ĂȘtre humain ; un autre que moi, ensuite, c’est-Ă -dire un ĂȘtre avec des convictions, des dĂ©sirs, des projets qui sont diffĂ©rents des miens Autrui, c’est l’autre, c’est-Ă -dire le moi qui n’est pas moi », ou encore, autrui, c’est celui que je ne suis pas et qui n’est pas moi », pour reprendre certaines formules cĂ©lĂšbres de Sartre dans L’Être et le NĂ©ant[4]. Or, cette ressemblance, cette identitĂ© et, en mĂȘme temps, cette altĂ©ritĂ©, cette diffĂ©rence sont nĂ©cessaires et formatrices pour accĂ©der Ă  la conscience de soi. Quel sens y a-t-il Ă  ĂȘtre spirituel, ou mĂ©chant, ou jaloux sans comparaison possible avec les autres, sans confrontation avec leur regard ? La vĂ©ritĂ© du sujet passe en effet par la confrontation avec d’autres consciences, avec d’autres points de vue. En somme, ainsi que Socrate nous l’enseigne, la vĂ©ritĂ© commence Ă  deux, dans la confrontation des points de vue compossibles ; telle est bien la vertu formatrice – structurante et Ă©clairante – de la discussion, du dialogue. Autrui est l’ĂȘtre par lequel chacun d’entre nous vient au monde, grandit, apprend, et sans lequel il ne nous serait matĂ©riellement pas possible d’exister; mais encore, autrui est cette autre conscience par rapport Ă  laquelle chacun d’entre nous apprend Ă  se situer, sur le plan moral, intellectuel et spirituel. Devenir un sujet n’est possible que si et que parce que l’on a d’abord Ă©tĂ© en contact avec d’autres sujets. C’est pourquoi Sartre ne craint pas d’affirmer, dans L’Être et le nĂ©ant, qu’autrui est le mĂ©diateur indispensable entre moi et moi-mĂȘme ». De ce point de vue, il me semble que le texte permet de renvoyer dos Ă  dos le communautarisme et le multiculturalisme. Le communautarisme affirme que les individus et les groupes ne peuvent prendre conscience d’eux-mĂȘmes – et construire leur identitĂ© – que sous le rĂ©gime du mĂȘme et de la ressemblance, en considĂ©rant l’altĂ©ritĂ©, la diffĂ©rence comme un obstacle, voire comme une menace. A l’inverse, le multiculturalisme prĂ©tend que les individus et les groupes, pour exister comme consciences, devraient pouvoir fusionner les uns dans les autres, en vue de constituer une sociĂ©tĂ© dans laquelle les singularitĂ©s et les diffĂ©rences seraient gommĂ©es, voire abolies, fonctionnant sous le rĂ©gime d’une altĂ©ritĂ© normative. Or, dans ces deux configurations, je crois dĂ©celer un Ă©chec de la relation ; l’une par dĂ©faut, l’autre par excĂšs. Pour qu’il y ait Ă©change et partage, il faut qu’il y ait de la ressemblance, et c’est en quoi le repli communautariste est stĂ©rile. Mais encore, il faut qu’il y ait de la diffĂ©rence, prĂ©servation des identitĂ©s respectives entre les parties engagĂ©es dans l’échange, sans quoi il n’y a plus rien Ă  dĂ©sirer ni Ă  Ă©changer, et c’est en quoi le multiculturalisme est mortifĂšre. Sauf Ă  dĂ©sirer une universelle uniformisation des individus et des cultures. La reconnaissance de soi par l’autre et de l’autre par soi Le motif de la reconnaissance est ici central. Etre homme, ce n’est pas seulement ĂȘtre nĂ© de parents humains appartenir Ă  l’espĂšce humaine, c’est encore et surtout ĂȘtre reconnu comme homme par un autre homme, c’est Ă  dire comme conscience par une autre conscience. Pour l’essentiel, Sartre s’appuie sur Hegel qui a exposĂ© le processus par lequel la conscience de soi advient en s’opposant Ă  d’autres consciences. Pour Hegel, le conflit constitue une modalitĂ© fondatrice de la communication des consciences entre elles, car toute conscience ne se pose et ne s’affirme qu’en s’opposant Ă  d’autres consciences. La reconnaissance de soi par autrui et d’autrui par soi s’avĂšre donc la condition fondamentale pour accĂ©der Ă  la conscience de soi, y compris dans le conflit, dans la confrontation. Exister comme homme, au milieu d’autres hommes, c’est vouloir exister comme conscience libre et prendre des risques pour conquĂ©rir et affirmer cette libertĂ© aux yeux des autres. Puisqu’il est nĂ©cessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’opposent l’une Ă  l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre »[5]. L’intersubjectivitĂ© En fait, le texte montre que, paradoxalement, l’intersubjectivitĂ© prĂ©cĂšde et conditionne la subjectivitĂ©. Car s’il n’y avait pas d’autres consciences de soi, aucune conscience de soi ne pourrait se forger. Autrui est toujours dĂ©jĂ -lĂ  Ă  l’intĂ©rieur du sujet lui-mĂȘme, et le sujet est toujours – et tout entier – hors de lui-mĂȘme. Croire l’inverse, c’est verser dans l’illusion de la robinsonnade. Cette communication des consciences suppose nĂ©cessairement une confrontation, puisque chaque conscience de soi tient Ă  prouver qu’elle existe et veut ĂȘtre reconnue par les autres consciences. Cette dimension de l’existence humaine se nomme l’intersubjectivitĂ©. Des sujets se rencontrent, se comparent, s’affrontent, coopĂšrent, Ă©changent toutes sortes de choses des idĂ©es, des sentiments, des promesses, des coups de poings parfois aussi
 Et parce que toutes les consciences sont diffĂ©rentes, elles s’affirment comme des libertĂ©s, avec lesquelles il nĂ©cessaire de composer ou, au contraire, contre lesquelles il faut s’affirmer. Par exemple, ĂȘtre de gauche », de droite », croyant » ou athĂ©e », c’est poser des valeurs, des convictions ; c’est aussi se reconnaĂźtre soi-mĂȘme dans ces valeurs et chercher Ă  se faire reconnaĂźtre par d’autres en tant que conscience libre. C’est bien sĂ»r reconnaĂźtre la libertĂ© de conscience, le pluralisme politique, la vie dĂ©mocratique. Mais c’est aussi reconnaĂźtre que le consensus n’est ni possible ni souhaitable dans une dĂ©mocratie. L’essentiel est ailleurs, Ă  savoir dans la constitution et la prĂ©servation d’un espace commun au sein duquel les consciences peuvent affirmer leur diffĂ©rence et s’affronter dans le respect mutuel. Dans ce texte destinĂ© Ă  un public non averti en philosophie, Jean-Paul Sartre nous offre un aperçu synthĂ©tique des thĂšses originales qu’il consacre notamment Ă  la question phĂ©nomĂ©nologique du rapport Ă  autrui, et qui offrent des pages Ă©tonnantes sur le statut du regard, de la honte ou encore du dĂ©sir amoureux [6] . Je ne puis qu’inviter le lecteur Ă  se plonger dans cette oeuvre passionnante. n [1] Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme 1946. [2] RenĂ© Descartes, Discours de la mĂ©thode, 4Ăšme partie 1637. [3] Edmund Husserl, MĂ©ditations cartĂ©siennes, DeuxiĂšme MĂ©ditation, trad. G. Pfeiffer et E. Levinas, Vrin, 1947, p. 28. [4] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard, [5] Hegel, PropĂ©deutique philosophique, § 34. [6] Jean-Paul Sartre, L’ĂȘtre et le nĂ©ant, 3Ăšme partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard Professeur agrĂ©gĂ© de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseignĂ© la philosophie en lycĂ©e durant vingt-cinq annĂ©es en lycĂ©e. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter dguillonlegeay
SelonHusserl, qui a repris le terme de son maĂźtre Brentano, la structure centrale de l'expĂ©rience est son intentionnalitĂ©, de son ĂȘtre dirigĂ© vers quelque chose. Une expĂ©rience est dirigĂ©e vers un objet en vertu de son contenu ou le sens (ce qui reprĂ©sente l'objet) : « toute conscience est conscience de quelque chose »
Les philosophes ont beaucoup parlĂ© de la conscience qui est un thĂšme majeur de l'histoire de la philosophie et une des notions au programme du baccalaurĂ©at. Pour comprendre de quoi il s'agit il serait temps d'examiner sa fonction et sa place concrĂšte dans notre vie. Pour les neurologues, la conscience est quelque chose de trĂšs prĂ©cis. Il y a en effet dans le cerveau, aprĂšs une sensation quelle qu'elle soit, une trace visible par certains mĂ©canismes des scanners qui revient en quelque sorte dans le cerveau, une sorte de retour rapide, de flash qui traverse trĂšs rapide tout notre cerveau, et qui atteste selon les neurologues, de la conscience ; le moment oĂč le sujet vivant rapporte la sensation dont il a Ă©tĂ© le porteur Ă  lui mĂȘme. La conscience est le fait de savoir que quelque chose qui nous arrive nous arrive Ă  nous, vraiment. "La conscience est d'abord la conscience d'un soi"La conscience n'est pas seulement la conscience de quelque chose ni mĂȘme la conscience de soi, c'est d'abord la conscience d'un soi, la conscience de quelqu'un qui se rapporte et situe dans le monde, et si elle disparaĂźt - comme dans certaines pathologies neurologiques, cĂ©rĂ©brales - alors, y-a-t-il encore quelqu'un dans cette boĂźte crĂąnienne ? Situer la conscience comme quelque chose de vital dans notre cerveau, c'est attester aussi de sa vulnĂ©rabilitĂ© .... La chronique est Ă  Ă©couter dans son intĂ©gralitĂ© en cliquant sur le haut de la page. Histoire, Ă©conomie, sciences, philosophie, histoire de l'art
 Écoutez et abonnez-vous Ă  la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts rĂ©pondent Ă  toutes les questions que vous n'osez poser. ConsciencedĂ©finition La conscience se dĂ©finit comme la connaissance plus ou moins claire de ce qui se passe en moi ou en dehors de moi. Elle est spĂ©cifique Ă  l'humain. - elle peut etre immĂ©diate ou rĂ©flĂ©chi - c'est un dynamisme : je peux prendre conscience de plus de choses au fur et Ă  mesure de la vie Qui suis-je ? je peux prendre conscience de ce que je suis seulement David Alan Harvey 1. La conscience sensible Dans son sens le plus simple, le mot "conscience" dĂ©signe l'action de l'esprit par laquelle nous saisissons la prĂ©sence de ce qui est ici et maintenant, par laquelle nous "avons conscience" qu'il y a quelque chose. La conscience est ici synonyme de perception. ‱ Dans La phĂ©nomĂ©nologie de l'esprit, Hegel XIX° siĂšcle dĂ©finit la conscience sensible ou dĂ©sir comme la relation primordiale de tout organisme vivant Ă  son milieu. [Nous verrons plus loin que cette cette dĂ©finition s'enracine dans la dĂ©finition donnĂ©e par Leibniz XVII° siĂšcle de la perception. ] ♩ La perception La question de la perception est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e dans le cadre de la philosophie de la connaissance. La perception dĂ©finit la relation entre un sujet et un objet. La question que se pose la philosophie, est de ce savoir qu'est-ce qui nous est "donnĂ©" dans la perception ? S'agit-il d'un simple d'un signal produit par mon systĂšme nerveux en rĂ©action Ă  un stimulus ou la perception nous permet-elle d'accĂ©der Ă  l'existence rĂ©elle des objets ? → Lorsque je perçois un arbre que se passe-t-il ? ‱ Percevoir vient du latin percipere, "prendre ensemble", "rĂ©colter". Lorsque je perçois un arbre, je rassemble une sĂ©rie d'impressions ou de sensations - je vois une forme, je pressens la rugositĂ© du tronc, je sens l'odeur des feuilles.... - impressions que j'organise dans un tout dĂ©signĂ© par le mot "arbre". ‱ La sensation dĂ©signe le phĂ©nomĂšne psychique accompagnant une affection corporelle reçue par un ou plusieurs organe des sens, elle est ce qui rĂ©sulte de l'usage d'un sens externe ou interne. La perception ne se rĂ©duit pas Ă  la simple sensation. Elle produit un jugement immĂ©diat qui mĂȘle le rĂ©el et la reprĂ©sentation que j'en ai. La perception est toujours au-delĂ  de la sensation. Texte Percevoir c'est juger " Revenons Ă  ce dĂ©. Je reconnais six taches noires sur une des faces. On ne fera pas de difficultĂ© d'admettre que c'est lĂ  une opĂ©ration d'entendementÂč dont les sens fournissent seulement la matiĂšre. Il est clair que, parcourant ces taches noires, et retenant l'ordre et la place de chacune, je forme enfin, et non sans peine au commencement l'idĂ©e qu'elle sont six, c'est-Ă -dire deux fois trois qui font cinq et un. Apercevez vous la ressemblance entre cette action de compter et cette autre opĂ©ration par laquelle je reconnais que des apparences successives, pour la main et pour l'oeil me font connaĂźtre un cube ? Par oĂč il apparaĂźtrait que la perception est dĂ©jĂ  une fonction de l'entendement, et que pour revenir Ă  mon paysage, que l'esprit le plus raisonnable y met de lui-mĂȘme bien plus qu'il ne croit. Alain, La passion et la Sagesse, 1960 Âč entendement facultĂ© de comprendre par l'intelligence, pouvoir de connaĂźtre non sensible, opĂ©rant par concept. → Tout le problĂšme est de savoir si ce jugement rĂ©sulte d'une facultĂ© intellectuelle de l'esprit appliquĂ©e Ă  un ordre sensible purement organique et matĂ©riel, ou si au contraire, ce jugement est impliquĂ© dans la sensation Ă  tel point qu'on pourrait dire que "les sens jugent" d'eux-mĂȘmes ce qui se donnent Ă  percevoir. -a Platon, Descartes la perception est un mĂ©lange de sensation et de jugement qui nous Ă©loigne de la vĂ©ritĂ© Platon et Descartes considĂšrent la perception dans son rapport Ă  la vĂ©ritĂ©. Ils se demandent si la perception peut fonder une qualitĂ©s sont variablesdes objets qui soit fiable. Descartes prend l'exemple d'un bĂąton plongĂ© dans l'eau. Lorsque nous le regardons nous avons l'impression qu'il est brisĂ© alors que nous savons qu'il n'en est rien. La perception ne nous permet donc pas d'accĂ©der Ă  une connaissance de la rĂ©alitĂ©. Elle ne nous donne que ce qui apparaĂźt. Or ce qui apparaĂźt n'est pas nĂ©cessairement ce qui est. Pour accĂ©der Ă  la vĂ©ritĂ©, il convient donc de rechercher au-delĂ  des apparences sensibles, dans un domaine mĂ©ta-physique, la rĂ©alitĂ© vĂ©ritable des objets de la connaissance. voir le cours sur l'AllĂ©gorie de la caverne de Platon. Texte Descartes Le morceau de cire ConsidĂ©rant un objet matĂ©riel apparemment facile Ă  connaĂźtre un morceau de cire, Descartes montre que les corps matĂ©riels sont connus par l'intermĂ©diaire de l'esprit et non de la sensibilitĂ©. Commençons par la considĂ©ration des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, Ă  savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. ... [ConsidĂ©rons notre connaissance des choses sensibles]. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'ĂȘtre tirĂ© de la ruche il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a Ă©tĂ© recueilli ; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes ; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaĂźtre un corps, se rencontrent en celui-ci. [Prenons par exemple un morceau de cire. Il possĂšde des qualitĂ©s distinctes] Mais voici que, cependant , sa couleur change que je parle, on l'approche du feu ce qui y restait de sa saveur s'exhale, l'odeur s'Ă©vanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'Ă©chauffe, Ă  peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe, il ne rendra aucun son. [Ces qualitĂ©s sont variables] La mĂȘme cire demeure-telle aprĂšs ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne peut le nier. Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut ĂȘtre rien de tout ce que j'y ai remarquĂ© par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goĂ»t, l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouĂŻe, se trouvent changĂ©es, et cependant la mĂȘme cire demeure. [Quelque chose demeure mais qui ne tombe pas sous les sens] [et qui ne peut pas plus ĂȘtre imaginĂ©] Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce ce que je pense maintenant, Ă  savoir que la cire n'Ă©tait pas cette douceur du miel, ni cette agrĂ©able odeur de fleurs, ni cette blancheur, ni cette figure, ni ce sont, mais seulement un corps qui un peu auparavant me paraissait sous ces formes, et qui maintenant se fait remarquer sous d'autres. Mais qu'est-ce, prĂ©cisĂ©ment parlant, que j'imagine, lorsque je la conçois en cette sorte ? ConsidĂ©rons le attentivement, et Ă©loignant toutes les choses qui n'appartiennent point Ă  la cire, voyons ce qui reste. Certes il ne demeure rien que quelque chose d'Ă©tendu, de flexible et de muable. Or qu'est-ce que cela flexible et muable ? N'est-ce pas que j'imagine que que cette cire Ă©tant ronde est capable de devenir carrĂ©e, et de passer du carrĂ© en une figure triangulaire ? Non certes, ce n'est pas cela puisque je la conçois comme Ă©tant capable de recevoir une infinitĂ© de semblables changements, et je ne saurais nĂ©anmoins parcourir cette infinitĂ© par mon imagination, et par consĂ©quent cette conception que j'ai de la cire ne s'accomplit pas par la facultĂ© que j'ai d'imaginerÂč. Qu'est-ce que maintenant cette extension? N'est-elle pas aussi inconnue puisque dans la cire qui se fond elle augmente, et se trouve encore plus grande quand elle est entiĂšrement fondue, et beaucoup plus encore quand la chaleur augmente davantage ; et je ne concevrais pas clairement et selon la vĂ©ritĂ© ce qu'est la cire, si je ne pensais qu'elle est capable de recevoir plus de variĂ©tĂ©s selon l'extension, que je n'en ai jamais imaginĂ©. Il faut donc que je tombe d'accord, que je ne saurais pas mĂȘme concevoir par l'imagination ce que c'est que cette cire, et qu'il n'y a que mon entendement seul qui le conçoive. [C'est par l'entendement seul que nous connaissons la nature des choses.] Descartes, MĂ©ditations MĂ©taphysiques, seconde mĂ©ditation Âč pour Descartes, la facultĂ© d'imaginer ou l'imagination, est l facultĂ© de se reprĂ©senter les choses de maniĂšre sensible. -b Leibniz la perception est un rapport sensible au monde Leibniz critique la conception dualiste de l'ĂȘtre hĂ©ritĂ©e de Descartes dualiste qui se fonde sur la distinction entre deux sortes d'ĂȘtre ou de substance, la substance pensante ou spirituelle et la substance Ă©tendue ou matĂ©rielle. Avant d'ĂȘtre un mode de connaissance des choses, la perception est l'activitĂ© vitale de tout organisme en contact avec son "milieu". La perception exprime un rapport sensible qui se forme au contact du monde percevoir et avoir un corps, c'est un tout. Au lieu de se poser la question de l'adĂ©quation de la perception Ă  son objet, Leibniz s'intĂ©resse Ă  la formation de la perception et des idĂ©es. Il dĂ©crit le phĂ©nomĂšne de transition continue de l'impression sensible Ă  l'aperception, c'est-Ă -dire Ă  la perception accompagnĂ©e de conscience. La perception se dĂ©finit comme "l'Ă©tat passager qui enveloppe et reprĂ©sente une multitude dans l'unitĂ©". Autrement dit, la perception est ce moment limite oĂč une infinitĂ© d'impressions insensibles- ce que Leibniz appelle les petites perceptions inconscientes - tendent d'elles-mĂȘmes Ă  se regrouper et passent dans le champ du perçu. Texte Leibniz Les petites perceptions Leibniz est un des premiers penseurs Ă  explorer les mĂ©canismes de l'inconscient. Contrairement Ă  ce que pensait Descartes, la conscience claire ne constitue pas la totalitĂ© du psychisme. Pour Leibniz, il existe des petites perceptions dont nous n'avons pas conscience. L'esprit est perpĂ©tuellement soumis Ă  des sollicitations imperceptibles qui nous tiennent en haleine. Et pour juger encore mieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exemple du mugissement ou du bruit de la mer, dont on est frappĂ© quand on est au rivage; pour entendre ce bruit, comme l'on fait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-Ă -dire le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-Ă -dire dans ce mugissement mĂȘme, et ne se remarquerait pas, si cette vague qui le fait Ă©tait seule. car il faut qu'on soit affectĂ© un peu par le mouvement de cette vague, et qu'on ait quelque perception de chacun de ces bruits, quelques petits qu'ils soient ; autrement, on n'aurait pas celle de cent mille vagues, puisque cent mille riens ne sauraient faire quelque chose. ... Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficace par leurs suites qu'on ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goĂ»ts, ces images des qualitĂ©s des sens, claires dans l'assemblage mais confuses dans les parties, ces impressions que des corps environnants font sur nous, qui enveloppent l'infini ; cette liaison que chaque ĂȘtre a avec tout le reste de l'univers. Explication du texte Pour Leibniz, la perception est la reprĂ©sentation du multiple dans l'unitĂ©. Descartes avait conceptualisĂ© la perception distincte aperçue par la conscience l'aperception. Pour lui la perception distincte ou pensĂ©e constituait l'ensemble de l'activitĂ© du psychisme. Leibniz distingue par ailleurs des perceptions "les petites perceptions" insensibles dont on ne s'aperçoit pas. Ainsi de mĂȘme que le bruit de la mer est l'accumulation des petits bruits des vagues, les petites perceptions inconscientes concourent Ă  la perception de l'ensemble et nous relient Ă  l'ensemble de l'univers. En effet pour Leibniz toutes les choses communiquent dans l'univers. L'homme vit dans un monde oĂč "rien n'est comme une Ăźle dans la mer"critique du dualisme cartĂ©sien. Nous communiquons obscurĂ©ment avec le reste des choses, sans en avoir une claire conscience. -c La phĂ©nomĂ©nologie de la perception Husserl, Merleau-Ponty, XX° siĂšcle Leibniz ouvre la voie Ă  une rĂ©flexion sur la formation du sujet sensible. Comme le montrent les philosophes sensualistes Condillac et empiristes Hume du XVIII° siĂšcle, on peut affirmer que "les sens jugent d'eux-mĂȘmes". La perception n'est pas extĂ©rieur Ă  son objet mais elle est continuitĂ©, contact sensible, avec le monde. Texte Merleau-Ponty Le corps propre Le corps propre est dans le monde comme le coeur dans l'organisme il maintient continuellement en vie le spectacle visible, il l'anime et le nourrit intĂ©rieurement, il forme avec lui un systĂšme. Quand je me promĂšne dans mon appartement, les diffĂ©rents aspects sous lesquels il s'offre Ă  moi, ne s'auraient m'apparaĂźtre comme les profils d'une mĂȘme chose si je ne savais pas que chacun d'entre eux reprĂ©sente l'appartement vu d'ici ou vu de lĂ , si je n'avais conscience de mon propre mouvement, et de mon corps comme identique Ă  travers les phases du mouvement. Je peux Ă©videmment survoler en pensĂ©e l'appartement, l'imaginer ou en dessiner le plan sur le papier, mais mĂȘme alors je ne saurais saisir l'unitĂ© de l'objet sans la mĂ©diation de l'expĂ©rience corporelle, car ce que j'appelle un plan n'est qu'une perspective plus ample c'est l'appartement "vu d'en haut", et si je peux rĂ©sumer en lui toutes les perspectives coutumiĂšres, c'est Ă  condition de savoir qu'un mĂȘme sujet incarnĂ© peut voir tour Ă  tour de diffĂ©rentes positions. M. Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, 1945 Explication du texte Dans ce texte, Merleau-Ponty dĂ©finit "le corps propre". Ici il ne s'agit pas du corps-objet, assemblage d'organes Ă©tudiĂ©s par le mĂ©decin ou le physiologiste. Le corps-propre est un corps en quelque sorte "existentiel". C'est le le lieu du vĂ©cu du sujet. Dans le premier paragraphe ce qui caractĂ©rise le corps propre, c'est qu'il forme un tout avec les choses. Il est en continuitĂ© spatiale et temporelle avec le monde. Il forme avec lui un ensemble organisĂ©, un "systĂšme". Il ne peut y avoir de monde que parce qu'il y a dans le monde un sujet dotĂ© d'un corps capable de faire l'expĂ©rience sensible du monde. L'exemple de l'appartement des deuxiĂšme et troisiĂšme paragraphes dĂ©veloppe cette idĂ©e. Le vĂ©cu du corps propre " la conscience de mon propre mouvement et de mon corps comme identique Ă  travers les phases du mouvement" conditionne l'unitĂ© de l'objet. Sans la mĂ©diation du corps propre, les diffĂ©rentes perspectives ou aspects sous lesquels mon appartement s'offre Ă  moi, ne pourraient constituer un seul objet mon appartement. A chaque perspective correspondrait alors un objet diffĂ©rent, un appartement diffĂ©rent. Ici ce principe unificateur n'est pas un principe intellectuel comme par exemple chez Descartes ou mĂȘme chez Kant, oĂč le Je est une fonction abstraite de l'entendement. En effet, chez M. Merleau-Ponty il n'y a pas de dualisme entre l'esprit et la matiĂšre. L'esprit et le corps ne font qu'un. Il ne peut y avoir d'objet de la pensĂ©e que parce qu'il y a une expĂ©rience sensible et conscience de cet objet. Kant avait dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ© l'idĂ©e qu'il ne pouvait y avoir de connaissance du monde que parce qu'il y avait au prĂ©alable une expĂ©rience sensible du monde. Mais il affirmait ensuite la prééminence de la pensĂ©e rationnelle sur la matiĂšre. Maurice Merleau-Ponty pousse cette idĂ©e Ă  son extrĂȘme limite sans affirmer aucun privilĂšge de la pensĂ©e sur le corps. Le sujet pensant "s'incarne" dans un corps concret dont l'existence sensible dans le monde conditionne l'apparition de toute expĂ©rience et de toute pensĂ©e. L'homme pense le monde parce qu'il le vit dans son corps. mots clĂ©s conscience, conscience sensible, sensation, perception, aperception, petites perceptions corps-propre
Avoirconscience que (+ indicatif) : ils ont bien conscience que la situation ne va pas durer.. Ne pas avoir conscience que (+ indicatif ou subjonctif) : ils n'ont pas conscience que la situation peut ne pas durer ou puisse ne pas durer.La construction avec le subjonctif, bien que rare, est correcte, et correspond Ă  une valeur habituelle de ce mode (expression du doute, de l'incertitude, de l
Dictionnaire des citationsIl n'y a que les mots qui comptent, – le reste n'est que bavardage. [ EugĂšne Ionesco ] Chaque citation exprime les opinions de son auteur et ne saurait engager Dicocitations. citations dĂ©cembre 21, 2010 FrĂ©dĂ©rick JĂ©zĂ©gou Toute conscience est conscience de quelque chose. Edmund HusserlLe Dico des citations← Ôte-toi de mon soleil !.Il faut changer le monde. → © 2001- 2022 FrĂ©dĂ©ric JĂ©zĂ©gou - & Dicocitations SAS - DonnĂ©es personnelles - Plan du site - Mentions lĂ©gales La base de donnĂ©es des citations est la propriĂ©tĂ© exclusive de FrĂ©dĂ©ric JĂ©zĂ©gou producteur du contenu .
Consciencede soi : Je est un autre. Sachant que « toute conscience est conscience de quelque chose » selon Brentano et Husserl (1900), la conscience de soi peut ĂȘtre dĂ©finie comme la conscience que l’individu a de lui-mĂȘme Ă  tout point de vue : physique, perceptif, mental, Ă©motionnel.. - Elva Etienne. Message d’ÉliosNous Vous amenons Ă  ĂȘtre de plus en plus en Conscience de ce que Vous Êtes, mais il Vous faut accepter de lĂącher tout ce que Vous cherchez pour comprendre certaines donnĂ©es dans lesquelles, de toute façon, Vous ne Vous retrouverez pas. Il Vous faut lĂącher votre mode penser » et ĂȘtre prĂ©sents Ă  Vous, ĂȘtre prĂ©sents en l’ rĂ©alitĂ©, mes Amis, est l’expression de ce que Vous Ă©mettez et c’est en cela qu’il Vous faut ĂȘtre conscients de tout ce que Vous Ă©mettez en l’instant. Maintenant, Vous avez traversĂ© tant de choses, Vous avez Ă©tĂ© impactĂ©s par tout ce que l’on a fait de Vous, par bien des croyances, par bien des peurs effectives, qu’il Vous faut maintenant Vous retrouver et aller au-delĂ  de tous les conditionnements et de tout ce que Vous avez cru qu’était cette rĂ©alitĂ© telle que l’on Vous a amenĂ© Ă  la que Vous Êtes est une Conscience Ă©levĂ©e, c’est une Puissance dans l’Amour, c’est quelque chose qui Vous amĂšne de plus en plus Ă  concevoir la vie diffĂ©remment, autrement que tout ce que l’on Vous a amenĂ©s Ă  vivre, et c’est ainsi que Vous allez ressentir de plus en plus la rĂ©alitĂ© de ce que Vous ĂȘtes de plus en plus en Conscience et pourtant Vous avez peur de vivre la rĂ©alitĂ© de ce que Vous Êtes parce que Vous ĂȘtes trĂšs attachĂ©s Ă  tout ce que Vous avez Ă©tĂ©, et en mĂȘme temps Vous comprenez combien tout n’est pas la rĂ©alitĂ© et combien tout ne Vous amĂšne pas Ă  vivre pleinement ce que Vous Êtes, ce qui Vous amĂšne des controverses et Ă  ne pas ĂȘtre pleinement en Conscience de ce que Vous Vous faut alors dĂ©cider de ressentir que Vous puissiez vĂ©ritablement vivre une autre rĂ©alitĂ© que celle que Vous vivez, mais sans ne plus Vous identifier Ă  quoi que ce soit ou Ă  Qui que ce soit et de Vous permettre d’ĂȘtre Vous en Vous en l’instant et de dĂ©passer tout ce que Vous n’avez plus Ă  Amis, Vous avez Ă  comprendre que Vous Vous retrouvez et que graduellement Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir que tout ce que Vous Êtes va Vous amener Ă  vivre une autre rĂ©alitĂ©, car Vous serez alors en rĂ©sonance avec la rĂ©alitĂ© qui est ce que Vous cela demande une vĂ©ritable expression en Soi pour aller au-delĂ  de tout ce qui peut se crĂ©er dans la non-conscience d’Être, et bien sĂ»r de ne plus ĂȘtre aspirĂ©s dans tout ce qui est Ă©mis par toutes les forces de l’ombre quelles que soient ces forces. Vous ĂȘtes Ă  la fois une Conscience qui confĂšre Ă  l’Humain d’ĂȘtre ce qu’Il est et Vous avez une interaction avec ce qui est votre Conscience Ă©levĂ©e, en sachant que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ce que Vous Êtes en Ă©tant dans cette rĂ©alitĂ©, mais sans ne plus Vous identifier Ă  tout ce que l’on a voulu que Vous soyez, mais bien de ressentir combien Vous pouvez vivre ce que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir au-delĂ  de tout ce qui a programmĂ© votre Conscience ĂȘtes Ă  mĂȘme de pouvoir comprendre et ressentir que tout ce que Vous allez vivre est maintenant une rĂ©alitĂ© dans laquelle Vous allez pouvoir Ă©mettre bien des choses, mais plus comme Vous le faisiez, mais bien plus en corrĂ©lation avec ce que ce Monde est Ă  mĂȘme de vivre dans la magnificence de tout ce qui peut amener des Êtres Ă  vivre ce qu’Ils ont vĂ©ritablement envie de crĂ©er, et surtout de ne plus jamais ĂȘtre aux prises avec tout ce qui n’est pas la Puissance en Elle-mĂȘme, de tout ce qui n’est pas la rĂ©alitĂ© engendrant de puissantes rĂ©alisations pour une vie de parfaites crĂ©ations englobant tous les Êtres oĂč qu’Ils c’est en cela que Vous ne Vous rendez pas compte de l’importance de tout ce que Vous Ă©mettez qui, encore une fois, contrairement Ă  ce que Vous croyez, n’est pas la rĂ©alitĂ© que Vous devez chercher, mais bien d’ĂȘtre Vous en Vous en Conscience et en l’instant. Chacune de vos pensĂ©es est une Ă©mission qui se manifeste, et qu’en cela Vous vivez l’exacte rĂ©alitĂ© de ce que Vous Ă©mettez, et il va ĂȘtre important que Vous n’émettiez que ce que Vous-mĂȘmes dĂ©sirez vivre sans ne plus Vous rĂ©fĂ©rer Ă  tout un processus dans lequel on Vous a amenĂ©s pour que Vous pensiez comme on veut que Vous allez comprendre qu’en rĂ©alitĂ© Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ici, tout en sachant que Vous avez la possibilitĂ© d’Être et de vivre Ă  la fois ce que votre Conscience humaine peut Ă©mettre dans ce que Vous avez Ă  vivre en quelque sorte certaines rĂ©alitĂ©s liĂ©es Ă  cette vie terrestre, tout en Ă©tant en parfaite corrĂ©lation avec votre Conscience SupĂ©rieure avec Laquelle Vous pouvez crĂ©er votre rĂ©alitĂ© sans qu’aucune interfĂ©rence ne puisse s’interposer dans ce qui est votre vĂ©ritable Conscience d’ Conscience d’Être Vous ramĂšne toujours Ă  Vous-mĂȘmes en l’instant, et c’est ce qui fait que tout peut ĂȘtre transcendĂ© en l’instant, que tout peut ĂȘtre dĂ©passĂ© sans que Vous ne Vous perdiez dans ce qui Ă©merge et que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de dĂ©passer. La Conscience d’Être c’est la Puissance ressentie oĂč Ă  chaque instant Vous pouvez ressentir que tout peut ĂȘtre vĂ©cu autrement que ce que Vous vivez. C’est ainsi que graduellement les choses se manifestent, c’est ainsi que Vous pouvez Vous exprimer dans la pure expression et ressentir que tout peut ĂȘtre vĂ©cu en l’instant dans ce que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de en Conscience ne permet plus des interactions par Vous-mĂȘmes au niveau de l’Humain, par Vous-mĂȘmes dans vos façons d’ĂȘtre, par Vous-mĂȘmes dans votre façon de Vous exprimer, mais Vous amĂšne Ă  ressentir les choses Ă  bien d’autres niveaux et surtout Ă  ressentir ce qui Vous est impulsĂ©, ce qui dans l’Amour peut ĂȘtre exprimĂ© pour que chaque Être ressente ce qui est dĂ©ployĂ© Ă  travers Vous. Lorsqu’un Être agit par Lui-mĂȘme et que rien n’est ressenti par Ceux qu’Il cĂŽtoie ou par Ceux qui viennent Ă  Lui, cela veut dire que l’Être n’est pas en Conscience et qu’Il agit par Lui-mĂȘme, cela veut dire que rien ne s’effectue Ă  des niveaux ĂȘtre en Conscience d’Être c’est aussi ne plus se retourner, c’est ne plus vouloir maintenir quoi que ce soit dans cette rĂ©alitĂ© humaine telle que Vous l’avez vĂ©cue, telle que Vous perdurez Ă  vouloir la maintenir comme si c’était ce que Vous croyez qu’est votre est la comprĂ©hension que tout se vit en l’instant dans la Puissance dĂ©ployĂ©e, dans l’exacte rĂ©alitĂ© qui Vous correspond, dans l’exacte rĂ©alitĂ© qui est la vĂŽtre, sans ne plus rechercher quoi que ce soit en Qui que ce pure Conscience ne peut ĂȘtre entachĂ©e par tout ce qui Vous a impactĂ©s dans l’Humain, il Vous faut donc prendre conscience de Vous permettre d’Être et de ressentir ce que Vous Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme d’Être. Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre l’instant dans la rĂ©alitĂ© que Vous Êtes, Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir qu’en Ă©tant Vous en Vous en l’instant, Vous puissiez ressentir que Vous pouvez ĂȘtre Vous, Vous en cet instant, Vous sans Vous Conscience d’Être c’est ĂȘtre Vous en Vous et graduellement Vous acheminer dans la Puissance oĂč Vous ressentirez que Vous ĂȘtes bien autre chose que tout ce que Vous avez cru Amis, Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ce que Vous Êtes et Vous devez dĂ©cider de Vous retrouver et vivre en Conscience ce que Vous Êtes, vivre en Conscience que Vous ĂȘtes en rĂ©alitĂ© des Êtres qui avez la facultĂ© de crĂ©er dans la Puissance qui en Vous Vous amĂšne Ă  ressentir que tout peut se vivre dans la pure expression, dans l’Amour, dans l’intĂ©gritĂ© et dans la joie d’ c’est par YawaehPartagĂ© par de votre faisant un don, vous aidez Ă  maintenir ce site en ligne et ainsi, vous contribuez Ă  l'Ă©lĂ©vation de la Conscience personnel et planĂ©taire. Avec tout mon Amour... BernardFaire un DonNewsletter Suivez-nous pour ne rien manquer...Recevez les nouveaux articles Ă  tous les jours, une fois par jours 7DjX. 223 227 264 122 202 191 100 218 260

toute conscience est conscience de quelque chose