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ArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleur de Maurice Leblanc On ne prĂ©sente pas ArsĂšne Lupin ! Voici le premier volume de cette longue sĂ©rie, publiĂ© par Maurice Leblanc en 1907. Il s’agit de neuf nouvelles qui sont une sorte d’avant-goĂ»t des aventures suivantes, une prĂ©sentation des personnages. Lecture facile, divertissante, on ne se prend pas la tĂȘte ! Bon amusement ! 10 Leçons Intermediate 2 8544 Mots 51 Likes

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Deux ou trois fois par an, Ă  l’occasion de solennitĂ©s importantes, comme les bals de l’ambassade d’Autriche ou les soirĂ©es de lady Billingstone, la comtesse de Dreux-Soubise mettait sur ses blanches Ă©paules le Collier de la Reine». C’était bien le fameux collier, le collier lĂ©gendaire que Böhmer et Bassenge, joailliers de la couronne, destinaient Ă  la Du Barry, que le cardinal de Rohan-Soubise crut offrir Ă  Marie-Antoinette, reine de France, et que l’aventuriĂšre Jeanne de Valois, comtesse de la Motte, dĂ©peça un soir de fĂ©vrier 1785, avec l’aide de son mari et de leur complice RĂ©taux de Villette. Pour dire vrai, la monture seule Ă©tait authentique. RĂ©taux de Villette l’avait conservĂ©e, tandis que le sieur de la Motte et sa femme dispersaient aux quatre vents les pierres brutalement desserties, les admirables pierres si soigneusement choisies par Böhmer. Plus tard, en Italie, il la vendit Ă  Gaston de Dreux-Soubise, neveu et hĂ©ritier du cardinal, sauvĂ© par lui de la ruine lors de la retentissante banqueroute de Rohan-GuĂ©mĂ©nĂ©e, et qui en souvenir de son oncle, racheta les quelques diamants qui restaient en la possession du bijoutier anglais Jefferys, les complĂ©ta avec d’autres de valeur beaucoup moindre, mais de mĂȘme dimension, et parvint Ă  reconstituer le merveilleux collier en esclavage», tel qu’il Ă©tait sorti des mains de Böhmer et Bassenge. De ce bijou historique, pendant prĂšs d’un siĂšcle, les Dreux-Soubise s’enorgueillirent. Bien que diverses circonstances eussent notablement diminuĂ© leur fortune, ils aimĂšrent mieux rĂ©duire leur train de maison que d’aliĂ©ner la royale et prĂ©cieuse relique. En particulier le comte actuel y tenait comme on tient Ă  la demeure de ses pĂšres. Par prudence, il avait louĂ© un coffre au CrĂ©dit Lyonnais pour l’y dĂ©poser. Il allait l’y chercher lui-mĂȘme l’aprĂšs-midi du jour oĂč sa femme voulait s’en parer, et l’y reportait lui-mĂȘme le lendemain. Ce soir-lĂ , Ă  la rĂ©ception du Palais de Castille, la comtesse eut un vĂ©ritable succĂšs, et le roi Christian, en l’honneur de qui la fĂȘte Ă©tait donnĂ©e, remarqua sa beautĂ© magnifique. Les pierreries ruisselaient autour du cou gracieux. Les mille facettes des diamants brillaient et scintillaient comme des flammes Ă  la clartĂ© des lumiĂšres. Nulle autre qu’elle, semblait-il, n’eĂ»t pu porter avec tant d’aisance et de noblesse le fardeau d’une telle parure. Ce fut un double triomphe, que le comte de Dreux goĂ»ta profondĂ©ment, et dont il s’applaudit quand ils furent rentrĂ©s dans la chambre de leur vieil hĂŽtel du faubourg Saint-Germain. Il Ă©tait fier de sa femme, et tout autant peut-ĂȘtre du bijou qui illustrait sa maison depuis quatre gĂ©nĂ©rations. Et sa femme en tirait une vanitĂ© un peu puĂ©rile, mais qui Ă©tait bien la marque de son caractĂšre altier. Non sans regret elle dĂ©tacha le collier de ses Ă©paules et le tendit Ă  son mari qui l’examina avec admiration, comme s’il ne le connaissait point. Puis l’ayant remis dans son Ă©crin de cuir rouge aux armes du Cardinal, il passa dans un cabinet voisin, sorte d’alcĂŽve plutĂŽt que l’on avait complĂštement isolĂ©e de la chambre, et dont l’unique entrĂ©e se trouvait au pied de leur lit. Comme les autres fois, il le dissimula sur une planche assez Ă©levĂ©e, parmi des cartons Ă  chapeau et des piles de linge. Il referma la porte et se dĂ©vĂȘtit. Au matin, il se leva vers neuf heures, avec l’intention d’aller, avant le dĂ©jeuner, jusqu’au CrĂ©dit Lyonnais. Il s’habilla, but une tasse de cafĂ© et descendit aux Ă©curies. LĂ , il donna des ordres. Un des chevaux l’inquiĂ©tait. Il le fit marcher et trotter devant lui dans la cour. Puis il retourna prĂšs de sa femme. Elle n’avait point quittĂ© la chambre et se coiffait, aidĂ©e de sa bonne. Elle lui dit –Vous sortez! –Oui
 pour cette course
 –Ah! en effet
 c’est plus prudent
 Il pĂ©nĂ©tra dans le cabinet. Mais, au bout de quelques secondes, il demanda, sans le moindre Ă©tonnement d’ailleurs –Vous l’avez pris, chĂšre amie? Elle rĂ©pliqua –Comment? mais non, je n’ai rien pris. –Vous l’avez dĂ©rangĂ©. –Pas du tout
 je n’ai mĂȘme pas ouvert cette porte. Il apparut, dĂ©composĂ©, et il balbutia, la voix Ă  peine intelligible –Vous n’avez pas?
 Ce n’est pas vous?
 Alors
 Elle accourut, et ils cherchĂšrent fiĂ©vreusement, jetant les cartons Ă  terre et dĂ©molissant les piles de linge. Et le comte rĂ©pĂ©tait –Inutile
 tout ce que nous faisons est inutile
 C’est ici, lĂ , sur cette planche, que je l’ai mis. –Vous avez pu vous tromper. –C’est ici, lĂ , sur cette planche, et pas sur une autre. Ils allumĂšrent une bougie, car la piĂšce Ă©tait assez obscure, et ils enlevĂšrent tout le linge et tous les objets qui l’encombraient. Et quand il n’y eut plus rien dans le cabinet, ils durent s’avouer avec dĂ©sespoir que le fameux collier, le Collier en esclavage de la Reine», avait disparu. De nature rĂ©solue, la comtesse, sans perdre de temps en vaines lamentations, fit prĂ©venir le commissaire, M. Valorbe, dont ils avaient eu dĂ©jĂ  l’occasion d’apprĂ©cier l’esprit sagace et la clairvoyance. On le mit au courant par le dĂ©tail, et tout de suite il demanda –Êtes-vous sĂ»r, Monsieur le comte, que personne n’a pu traverser la nuit votre chambre. –Absolument sĂ»r. J’ai le sommeil trĂšs lĂ©ger. Mieux encore la porte de cette chambre Ă©tait fermĂ©e au verrou. J’ai dĂ» le tirer ce matin quand ma femme a sonnĂ© la bonne. –Et il n’existe pas d’autre passage qui permette de s’introduire dans le cabinet? –Aucun. –Pas de fenĂȘtre? –Si, mais elle est condamnĂ©e. –Je dĂ©sirerais m’en rendre compte
 On alluma des bougies, et aussitĂŽt M. Valorbe fit remarquer que la fenĂȘtre n’était condamnĂ©e qu’à mi-hauteur, par un bahut, lequel en outre ne touchait pas exactement aux croisĂ©es. –Il y touche suffisamment, rĂ©pliqua M. de Dreux, pour qu’il soit impossible de le dĂ©placer sans faire beaucoup de bruit. –Et sur quoi donne cette fenĂȘtre? –Sur une courette intĂ©rieure. –Et vous avez encore un Ă©tage au-dessus de celui-lĂ ? –Deux, mais au niveau de celui des domestiques, la courette est protĂ©gĂ©e par une grille Ă  petites mailles. C’est pourquoi nous avons si peu de jour. D’ailleurs, quand on eut Ă©cartĂ© le bahut, on constata que la fenĂȘtre Ă©tait close, ce qui n’aurait pas Ă©tĂ© si quelqu’un avait pĂ©nĂ©trĂ© du dehors. –À moins, observa le comte, que ce quelqu’un ne soit sorti par notre chambre. –Auquel cas, vous n’auriez pas trouvĂ© le verrou de cette chambre poussĂ©. Le commissaire rĂ©flĂ©chit un instant, puis se tournant vers la comtesse –Savait-on dans votre entourage, Madame, que vous deviez porter ce collier hier soir? –Certes, je ne m’en suis pas cachĂ©e. Mais personne ne savait que nous l’enfermions dans ce cabinet. –Personne? –Personne
 À moins que
 –Je vous en prie, Madame, prĂ©cisez. C’est lĂ  un point des plus importants. Elle dit Ă  son mari –Je songeais Ă  Henriette. –Henriette? Elle ignore ce dĂ©tail comme les autres. –En es-tu certain? –Quelle est cette dame? interrogea M. Valorbe. –Une amie de couvent, qui s’est fĂąchĂ©e avec sa famille pour Ă©pouser une sorte d’ouvrier. À la mort de son mari, je l’ai recueillie avec son fils, et leur ai meublĂ© un appartement dans cet hĂŽtel. Et elle ajouta avec embarras –Elle me rend quelques services. Elle est trĂšs adroite de ses mains. –À quel Ă©tage habite-t-elle? –Au nĂŽtre, pas loin du reste
 Ă  l’extrĂ©mitĂ© de ce couloir
 Et mĂȘme, j’y pense
 la fenĂȘtre de sa cuisine
 –Ouvre sur cette courette, n’est-ce pas? –Oui, juste en face de la nĂŽtre. Un lĂ©ger silence suivit cette dĂ©claration. Puis M. Valorbe demanda qu’on le conduisĂźt auprĂšs d’Henriette. Ils la trouvĂšrent en train de coudre, tandis que son fils Raoul, un bambin de six Ă  sept ans, lisait Ă  ses cĂŽtĂ©s. Assez Ă©tonnĂ© de voir le misĂ©rable appartement qu’on avait meublĂ© pour elle, et qui se composait au total d’une piĂšce sans cheminĂ©e et d’un rĂ©duit servant de cuisine, le commissaire la questionna. Elle parut bouleversĂ©e en apprenant le vol commis. La veille au soir, elle avait elle-mĂȘme habillĂ© la comtesse et fixĂ© le collier autour de son cou. –Seigneur Dieu! s’écria-t-elle, qui m’aurait jamais dit? –Et vous n’avez aucune idĂ©e? pas le moindre doute? Il est possible cependant que le coupable ait passĂ© par votre chambre. Elle rit de bon coeur, sans mĂȘme imaginer qu’on pouvait l’effleurer d’un soupçon –Mais je ne l’ai pas quittĂ©e, ma chambre! je ne sors jamais, moi. Et puis, vous n’avez donc pas vu? Elle ouvrit la fenĂȘtre du rĂ©duit. –Tenez, il y a bien trois mĂštres jusqu’au rebord opposĂ©. –Qui vous a dit que nous envisagions l’hypothĂšse d’un vol effectuĂ© par lĂ ? –Mais
 le collier n’était-il pas dans le cabinet? –Comment le savez-vous? –Dame! j’ai toujours su qu’on l’y mettait la nuit
 on en a parlĂ© devant moi
 Sa figure, encore jeune, mais que les chagrins avaient flĂ©trie, marquait une grande douceur et de la rĂ©signation. Cependant elle eut soudain, dans le silence, une expression d’angoisse, comme si un danger l’eĂ»t menacĂ©e. Elle attira son fils contre elle. L’enfant lui prit la main et l’embrassa tendrement. –Je ne suppose pas, dit M. de Dreux au commissaire, quand ils furent seuls, je ne suppose pas que vous la soupçonniez? Je rĂ©ponds d’elle. C’est l’honnĂȘtetĂ© mĂȘme. –Oh! je suis tout Ă  fait de votre avis, affirma M. Valorbe. C’est tout au plus si j’avais pensĂ© Ă  une complicitĂ© inconsciente. Mais je reconnais que cette explication doit ĂȘtre abandonnĂ©e
 d’autant qu’elle ne rĂ©sout nullement le problĂšme auquel nous nous heurtons. Le commissaire ne poussa pas plus avant cette enquĂȘte, que le juge d’instruction reprit et complĂ©ta les jours suivants. On interrogea les domestiques, on vĂ©rifia l’état du verrou, on fit des expĂ©riences sur la fermeture et sur l’ouverture de la fenĂȘtre du cabinet, on explora la courette de haut en bas
 Tout fut inutile. Le verrou Ă©tait intact. La fenĂȘtre ne pouvait s’ouvrir ni se fermer du dehors. Plus spĂ©cialement, les recherches visĂšrent Henriette, car, malgrĂ© tout, on en revenait toujours de ce cĂŽtĂ©. On fouilla sa vie minutieusement, et il fut constatĂ© que, depuis trois ans, elle n’était sortie que quatre fois de l’hĂŽtel, et les quatre fois pour des courses que l’on put dĂ©terminer. En rĂ©alitĂ©, elle servait de femme de chambre et de couturiĂšre Ă  Madame de Dreux, qui se montrait Ă  son Ă©gard d’une rigueur dont tous les domestiques tĂ©moignĂšrent en confidence. –D’ailleurs, disait le juge d’instruction, qui, au bout d’une semaine, aboutit aux mĂȘmes conclusions que le commissaire, en admettant que nous connaissions le coupable, et nous n’en sommes pas lĂ , nous n’en saurions pas davantage sur la maniĂšre dont le vol a Ă©tĂ© commis. Nous sommes barrĂ©s Ă  droite et Ă  gauche par deux obstacles une porte et une fenĂȘtre fermĂ©es. Le mystĂšre est double! Comment a-t-on pu s’introduire, et comment, ce qui Ă©tait beaucoup plus difficile, a-t-on pu s’échapper en laissant derriĂšre soi une porte close au verrou et une fenĂȘtre fermĂ©e? Au bout de quatre mois d’investigations, l’idĂ©e secrĂšte du juge Ă©tait celle-ci M. et Mme de Dreux, pressĂ©s par des besoins d’argent, qui, de fait, Ă©taient considĂ©rables, avaient vendu le Collier de la Reine. Il classa l’affaire. Le vol du prĂ©cieux bijou porta aux Dreux-Soubise un coup dont ils gardĂšrent longtemps la marque. Leur crĂ©dit n’étant plus soutenu par la sorte de rĂ©serve que constituait un tel trĂ©sor, ils se trouvĂšrent en face de crĂ©anciers plus exigeants et de prĂȘteurs moins favorables. Ils durent couper dans le vif, aliĂ©ner, hypothĂ©quer. Bref, c’eĂ»t Ă©tĂ© la ruine si deux gros hĂ©ritages de parents Ă©loignĂ©s ne les avaient sauvĂ©s. Ils souffrirent aussi dans leur orgueil, comme s’ils avaient perdu un quartier de noblesse. Et, chose bizarre, ce fut Ă  son ancienne amie de pension que la comtesse s’en prit. Elle ressentait contre elle une vĂ©ritable rancune et l’accusait ouvertement. On la relĂ©gua d’abord Ă  l’étage des domestiques, puis on la congĂ©dia du jour au lendemain. Et la vie coula, sans Ă©vĂ©nements notables. Ils voyagĂšrent beaucoup. Un seul fait doit ĂȘtre relevĂ© au cours de cette Ă©poque. Quelques mois aprĂšs le dĂ©part d’Henriette, la comtesse reçut d’elle une lettre qui la remplit d’étonnement Madame, Je ne sais comment vous remercier. Car c’est bien vous, n’est-ce pas, qui m’avez envoyĂ© cela? Ce ne peut ĂȘtre que vous. Personne autre ne connaĂźt ma retraite au fond de ce petit village. Si je me trompe, excusez-moi, et retenez du moins l’expression de ma reconnaissance pour vos bontĂ©s passĂ©es
 » Que voulait-elle dire? Les bontĂ©s prĂ©sentes ou passĂ©es de la comtesse envers elle se rĂ©duisaient Ă  beaucoup d’injustices. Que signifiaient ces remerciements? SommĂ©e de s’expliquer, elle rĂ©pondit qu’elle avait reçu par la poste, en un pli non recommandĂ© ni chargĂ©, deux billets de mille francs. L’enveloppe, qu’elle joignait Ă  sa rĂ©ponse, Ă©tait timbrĂ©e de Paris et ne portait que son adresse, tracĂ©e d’une Ă©criture visiblement dĂ©guisĂ©e. D’oĂč provenaient ces deux mille francs? Qui les avait envoyĂ©s? La justice s’informa. Mais quelle piste pouvait-on suivre parmi ces tĂ©nĂšbres? Et le mĂȘme fait se reproduisit douze mois aprĂšs. Et une troisiĂšme fois; et une quatriĂšme fois; et chaque annĂ©e pendant six ans, avec cette diffĂ©rence que la cinquiĂšme et la sixiĂšme annĂ©e, la somme doubla, ce qui permit Ă  Henriette, tombĂ©e subitement malade, de se soigner comme il convenait. Autre diffĂ©rence l’administration de la poste ayant saisi une des lettres sous prĂ©texte qu’elle n’était point chargĂ©e, les deux derniĂšres lettres furent envoyĂ©es selon le rĂšglement, la premiĂšre datĂ©e de Saint-Germain, l’autre de Suresnes. L’expĂ©diteur signa d’abord Anquety, puis PĂ©chard. Les adresses qu’il donna Ă©taient fausses. Au bout de six ans, Henriette mourut. L’énigme demeura entiĂšre. Tous ces Ă©vĂ©nements sont connus du public. L’affaire fut de celles qui passionnĂšrent l’opinion, et c’est un destin Ă©trange que celui de ce collier, qui, aprĂšs avoir bouleversĂ© la France Ă  la fin du dix-huitiĂšme siĂšcle, souleva encore tant d’émotion un siĂšcle plus tard. Mais ce que je vais dire est ignorĂ© de tous, sauf des principaux intĂ©ressĂ©s et de quelques personnes auxquelles le comte demanda le secret absolu. Comme il est probable qu’un jour ou l’autre elles manqueront Ă  leur promesse, je n’ai, moi, aucun scrupule Ă  dĂ©chirer le voile et l’on aura ainsi, en mĂȘme temps que la clef de l’énigme, l’explication de la lettre publiĂ©e par les journaux d’avant-hier matin, lettre extraordinaire qui ajoutait encore, si c’est possible, un peu d’ombre et de mystĂšre aux obscuritĂ©s de ce drame. Il y a cinq jours de cela. Au nombre des invitĂ©s qui dĂ©jeunaient chez M. de Dreux-Soubise, se trouvaient ses deux niĂšces et sa cousine, et, comme hommes, le prĂ©sident d’Essaville, le dĂ©putĂ© Bochas, le chevalier Floriani que le comte avait connu en Sicile, et le gĂ©nĂ©ral marquis de RouziĂšres, un vieux camarade de cercle. AprĂšs le repas, ces dames servirent le cafĂ©, et les messieurs eurent l’autorisation d’une cigarette, Ă  condition de ne point dĂ©serter le salon. On causa. L’une des jeunes filles s’amusa Ă  faire les cartes et Ă  dire la bonne aventure. Puis on en vint Ă  parler de crimes cĂ©lĂšbres. Et c’est Ă  ce propos que M. de RouziĂšres, qui ne manquait jamais l’occasion de taquiner le comte, rappela l’aventure du collier, sujet de conversation que M. de Dreux avait en horreur. AussitĂŽt chacun donna son avis. Chacun recommença l’instruction Ă  sa maniĂšre. Et, bien entendu, toutes les hypothĂšses se contredisaient, toutes Ă©galement inadmissibles. –Et vous, Monsieur, demanda la comtesse au chevalier Floriani, quelle est votre opinion? –Oh! moi, je n’ai pas d’opinion, Madame. On se rĂ©cria. PrĂ©cisĂ©ment le chevalier venait de raconter trĂšs brillamment diverses aventures auxquelles il avait Ă©tĂ© mĂȘlĂ© avec son pĂšre, magistrat Ă  Palerme, et oĂč s’étaient affirmĂ©s son jugement et son goĂ»t pour ces questions. –J’avoue, dit-il, qu’il m’est arrivĂ© de rĂ©ussir alors que de plus habiles avaient renoncĂ©. Mais de lĂ  Ă  me considĂ©rer comme un Sherlock Holmes
 Et puis, c’est Ă  peine si je sais de quoi il s’agit. On se tourna vers le maĂźtre de la maison. À contre-coeur, il dut rĂ©sumer les faits. Le chevalier Ă©couta, rĂ©flĂ©chit, posa quelques interrogations, et murmura –C’est drĂŽle
 Ă  premiĂšre vue il ne me semble pas que la chose soit si difficile Ă  deviner. Le comte haussa les Ă©paules. Mais les autres personnes s’empressĂšrent autour du chevalier, et il reprit d’un ton un peu dogmatique –En gĂ©nĂ©ral, pour remonter Ă  l’auteur d’un crime ou d’un vol, il faut dĂ©terminer comment ce crime ou ce vol ont Ă©tĂ© commis, ou du moins ont pu ĂȘtre commis. Dans le cas actuel, rien de plus simple selon moi, car nous nous trouvons en face, non pas de plusieurs hypothĂšses, mais d’une certitude, d’une certitude unique, rigoureuse, et qui s’énonce ainsi l’individu ne pouvait entrer que par la porte de la chambre ou par la fenĂȘtre du cabinet. Or, on n’ouvre pas, de l’extĂ©rieur, une porte verrouillĂ©e. Donc il est entrĂ© par la fenĂȘtre. –Elle Ă©tait fermĂ©e et on l’a retrouvĂ©e fermĂ©e, dĂ©clara nettement M. de Dreux. –Pour cela, continua Floriani sans relever l’interruption, il n’a eu besoin que d’établir un pont, planche ou Ă©chelle, entre le balcon de la cuisine et le rebord de la fenĂȘtre, et dĂšs que l’écrin
 –Mais je vous rĂ©pĂšte que la fenĂȘtre Ă©tait fermĂ©e! s’écria le comte avec impatience. Cette fois Floriani dut rĂ©pondre. Il le fit avec la plus grande tranquillitĂ©, en homme qu’une objection aussi insignifiante ne trouble point. –Je veux croire qu’elle l’était, mais n’y a-t-il pas un vasistas? –Comment le savez-vous? –D’abord c’est presque une rĂšgle dans les hĂŽtels de cette Ă©poque. Et ensuite il faut bien qu’il en soit ainsi, puisque, autrement, le vol est inexplicable. –En effet, il y en a un, mais il Ă©tait clos, comme la fenĂȘtre. On n’y a mĂȘme pas fait attention. –C’est un tort. Car si on y avait fait attention, on aurait vu Ă©videmment qu’il avait Ă©tĂ© ouvert. –Et comment? –Je suppose que, pareil Ă  tous les autres, il s’ouvre au moyen d’un fil de fer tressĂ©, muni d’un anneau Ă  son extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure? –Oui. –Et cet anneau pendait entre la croisĂ©e et le bahut? –Oui, mais je ne comprends pas
 –Voici. Par une fente pratiquĂ©e dans le carreau, on a pu, Ă  l’aide d’un instrument quelconque, mettons une baguette de fer pourvue d’un crochet, agripper l’anneau, peser et ouvrir. Le comte ricana –Parfait! parfait! vous arrangez tout cela avec une aisance! seulement vous oubliez une chose, cher Monsieur, c’est qu’il n’y a pas eu de fente pratiquĂ©e dans le carreau. –Il y a eu une fente. –Allons donc! on l’aurait vue. –Pour voir il faut regarder, et l’on n’a pas regardĂ©. La fente existe, il est matĂ©riellement impossible qu’elle n’existe pas, le long du carreau, contre le mastic
 dans le sens vertical, bien entendu
 Le comte se leva. Il paraissait trĂšs surexcitĂ©. Il arpenta deux ou trois fois le salon d’un pas nerveux, et, s’approchant de Floriani –Rien n’a changĂ© lĂ -haut depuis ce jour
 personne n’a mis les pieds dans ce cabinet. –En ce cas, Monsieur, il vous est loisible de vous assurer que mon explication concorde avec la rĂ©alitĂ©. –Elle ne concorde avec aucun des faits que la justice a constatĂ©s. Vous n’avez rien vu, vous ne savez rien, et vous allez Ă  l’encontre de tout ce que nous avons vu et de tout ce que nous savons. Floriani ne sembla point remarquer l’irritation du comte, et il dit en souriant –Mon Dieu, Monsieur, je tĂąche de voir clair, voilĂ  tout. Si je me trompe, prouvez-moi mon erreur. –Sans plus tarder
 J’avoue qu’à la longue votre assurance
 M. de Dreux mĂąchonna encore quelques paroles, puis, soudain, se dirigea vers la porte et sortit. Pas un mot ne fut prononcĂ©. On attendait anxieusement, comme si, vraiment, une parcelle de la vĂ©ritĂ© allait apparaĂźtre. Et le silence avait une gravitĂ© extrĂȘme. Enfin, le comte apparut dans l’embrasure de la porte. Il Ă©tait pĂąle et singuliĂšrement agitĂ©. Il dit Ă  ses amis d’une voix tremblante –Je vous demande pardon
 les rĂ©vĂ©lations de Monsieur sont si imprĂ©vues
 je n’aurais jamais pensé  Sa femme l’interrogea avidement –Parle
 je t’en supplie
 qu’y a-t-il? Il balbutia –La fente existe
 Ă  l’endroit mĂȘme indiqué  le long du carreau
 Il saisit brusquement le bras du chevalier et lui dit d’un ton impĂ©rieux –Et maintenant, Monsieur, poursuivez
 je reconnais que vous avez raison jusqu’ici, mais maintenant
 Ce n’est pas fini
 rĂ©pondez
 que s’est-il passĂ© selon vous? Floriani se dĂ©gagea doucement et aprĂšs un instant prononça –Eh bien, selon moi, voilĂ  ce qui s’est passĂ©. L’individu, sachant que Mme de Dreux allait au bal avec le collier, a jetĂ© sa passerelle pendant votre absence. Au travers de la fenĂȘtre il vous a surveillĂ© et vous a vu cacher le bijou. DĂšs que vous ĂȘtes parti, il a coupĂ© la vitre et a tirĂ© l’anneau. –Soit, mais la distance est trop grande pour qu’il ait pu, par le vasistas, atteindre la poignĂ©e de la fenĂȘtre. –S’il n’a pu l’ouvrir, c’est qu’il est entrĂ© par le vasistas lui-mĂȘme. –Impossible; il n’y a pas d’homme assez mince pour s’introduire par lĂ . –Alors ce n’est pas un homme. –Comment! –Certes. Si le passage est trop Ă©troit pour un homme, il faut bien que ce soit un enfant. –Un enfant! –Ne m’avez-vous pas dit que votre amie Henriette avait un fils! –En effet
 un fils qui s’appelait Raoul. –Il est infiniment probable que c’est ce Raoul qui a commis le vol. –Quelle preuve en avez-vous? –Quelle preuve!
 il n’en manque pas de preuves
 Ainsi par exemple
 Il se tut et rĂ©flĂ©chit quelques secondes. Puis il reprit –Ainsi, par exemple, cette passerelle, il n’est pas Ă  croire que l’enfant l’ait apportĂ©e du dehors et remportĂ©e sans que l’on s’en soit aperçu. Il a dĂ» employer ce qui Ă©tait Ă  sa disposition. Dans le rĂ©duit oĂč Henriette faisait sa cuisine, il y avait, n’est-ce pas, des tablettes accrochĂ©es au mur oĂč l’on posait les casseroles? –Deux tablettes, autant que je m’en souvienne. –Il faudrait s’assurer si ces planches sont rĂ©ellement fixĂ©es aux tasseaux de bois qui les supportent. Dans le cas contraire nous serions autorisĂ©s Ă  penser que l’enfant les a dĂ©clouĂ©es, puis attachĂ©es l’une Ă  l’autre. Peut-ĂȘtre aussi, puisqu’il y avait un fourneau, trouverait-on le crochet Ă  fourneau dont il a dĂ» se servir pour ouvrir le vasistas. Sans mot dire le comte sortit, et cette fois les assistants ne ressentirent mĂȘme point la petite anxiĂ©tĂ© de l’inconnu qu’ils avaient Ă©prouvĂ©e la premiĂšre fois. Ils savaient, ils savaient de façon absolue, que les prĂ©visions de Floriani Ă©taient justes. Il Ă©manait de cet homme une impression de certitude si rigoureuse qu’on l’écoutait non point comme s’il dĂ©duisait des faits les uns des autres, mais comme s’il racontait des Ă©vĂ©nements dont il Ă©tait facile de vĂ©rifier au fur et Ă  mesure l’authenticitĂ©. Et personne ne s’étonna lorsqu’à son retour le comte dĂ©clara –C’est bien l’enfant, c’est bien lui, tout l’atteste. –Vous avez vu les planches
 le crochet? –J’ai vu
 les planches ont Ă©tĂ© dĂ©clouĂ©es
 le crochet est encore lĂ . Mais Mme de Dreux-Soubise s’écria –C’est lui
 Vous voulez dire plutĂŽt que c’est sa mĂšre. Henriette est la seule coupable. Elle aura obligĂ© son fils
 –Non, affirma le chevalier, la mĂšre n’y est pour rien. –Allons donc! ils habitaient la mĂȘme chambre, l’enfant n’aurait pu agir Ă  l’insu d’Henriette. –Ils habitaient la mĂȘme chambre, mais tout s’est passĂ© dans la piĂšce voisine, la nuit, tandis que la mĂšre dormait. –Et le collier? fit le comte, on l’aurait trouvĂ© dans les affaires de l’enfant. –Pardon! il sortait, lui. Le matin mĂȘme oĂč vous l’avez surpris devant sa table de travail, il venait de l’école, et peut-ĂȘtre la justice, au lieu d’épuiser ses ressources contre la mĂšre innocente, aurait-elle Ă©tĂ© mieux inspirĂ©e en perquisitionnant lĂ -bas, dans le pupitre de l’enfant, parmi ses livres de classe. –Soit, mais ces deux mille francs qu’Henriette recevait chaque annĂ©e, n’est-ce pas le meilleur signe de sa complicitĂ©? –Complice, vous eĂ»t-elle remerciĂ©s de cet argent? Et puis, ne la surveillait-on pas? Tandis que l’enfant est libre, lui, il a toute facilitĂ© pour courir jusqu’à la ville voisine, pour s’aboucher avec un revendeur quelconque et lui cĂ©der Ă  vil prix un diamant, deux diamants, selon le cas
 sous la seule condition que l’envoi d’argent sera effectuĂ© de Paris, moyennant quoi on recommencera l’annĂ©e suivante. Un malaise indĂ©finissable oppressait les Dreux-Soubise et leurs invitĂ©s. Vraiment il y avait dans le ton, dans l’attitude de Floriani, autre chose que cette certitude qui, dĂšs le dĂ©but, avait si fort agacĂ© le comte. Il y avait comme de l’ironie, et une ironie qui semblait plutĂŽt hostile que sympathique et amicale ainsi qu’il eĂ»t convenu. Le comte affecta de rire. –Tout cela est d’un ingĂ©nieux qui me ravit, mes compliments. Quelle imagination brillante! –Mais non, mais non, s’écria Floriani avec plus de gravitĂ©, je n’imagine pas, j’évoque des circonstances qui furent inĂ©vitablement telles que je les montre. –Qu’en savez-vous? –Ce que vous-mĂȘme m’en avez dit. Je me reprĂ©sente la vie de la mĂšre et de l’enfant, lĂ -bas, au fond de la province, la mĂšre qui tombe malade, les ruses et les inventions du petit pour vendre les pierreries et sauver sa mĂšre ou tout au moins adoucir ses derniers moments. Le mal l’emporte. Elle meurt. Des annĂ©es passent. L’enfant grandit, devient un homme. Et alors–et pour cette fois, je veux bien admettre que mon imagination se donne libre cours–supposons que cet homme Ă©prouve le besoin de revenir dans les lieux oĂč il a vĂ©cu son enfance, qu’il les revoie, qu’il retrouve ceux qui ont soupçonnĂ©, accusĂ© sa mĂšre
 pensez-vous Ă  l’intĂ©rĂȘt poignant d’une telle entrevue dans la vieille maison oĂč se sont dĂ©roulĂ©es les pĂ©ripĂ©ties du drame? Ses paroles retentirent quelques secondes dans le silence inquiet, et sur le visage de M. et Mme de Dreux, se lisait un effort Ă©perdu pour comprendre, en mĂȘme temps que la peur, que l’angoisse de comprendre. Le comte murmura –Qui ĂȘtes-vous donc, Monsieur? –Moi? mais le chevalier Floriani que vous avez rencontrĂ© Ă  Palerme, et que vous avez Ă©tĂ© assez bon de convier chez vous dĂ©jĂ  plusieurs fois. –Alors que signifie cette histoire? –Oh! mais rien du tout! C’est un simple jeu de ma part. J’essaie de me figurer la joie que le fils d’Henriette, s’il existe encore, aurait Ă  vous dire qu’il fut le seul coupable, et qu’il le fut parce que sa mĂšre Ă©tait malheureuse, sur le point de perdre la place de
 domestique dont elle vivait, et parce que l’enfant souffrait de voir sa mĂšre malheureuse. Il s’exprimait avec une Ă©motion contenue, Ă  demi levĂ© et penchĂ© vers la comtesse. Aucun doute ne pouvait subsister. Le chevalier Floriani n’était autre que le fils d’Henriette. Tout, dans son attitude, dans ses paroles, le proclamait. D’ailleurs n’était-ce point son intention Ă©vidente, sa volontĂ© mĂȘme d’ĂȘtre reconnu comme tel? Le comte hĂ©sita. Quelle conduite allait-il tenir envers l’audacieux personnage? Sonner? Provoquer un scandale? DĂ©masquer celui qui l’avait dĂ©pouillĂ© jadis? Mais il y avait si longtemps! Et qui voudrait admettre cette histoire absurde d’enfant coupable? Non, il valait mieux accepter la situation, en affectant de n’en point saisir le vĂ©ritable sens. Et le comte, s’approchant de Floriani, s’écria avec enjouement –TrĂšs amusant, trĂšs curieux, votre roman. Je vous jure qu’il me passionne. Mais, suivant vous, qu’est-il devenu ce bon jeune homme, ce modĂšle des fils? J’espĂšre qu’il ne s’est pas arrĂȘtĂ© en si beau chemin. –Oh! certes, non. –N’est-ce pas! AprĂšs un tel dĂ©but! Prendre le Collier de la Reine Ă  six ans, le cĂ©lĂšbre collier que convoitait Marie-Antoinette! –Et le prendre, observa Floriani, se prĂȘtant au jeu du comte, le prendre sans qu’il lui en coĂ»te le moindre dĂ©sagrĂ©ment, sans que personne ait l’idĂ©e d’examiner l’état des carreaux ou s’avise que le rebord de la fenĂȘtre est trop propre, ce rebord qu’il avait essuyĂ© pour effacer les traces de son passage sur l’épaisse poussiĂšre
 Avouez qu’il y avait de quoi tourner la tĂȘte d’un gamin de son Ăąge. C’est donc si facile? Il n’y a donc qu’à vouloir et Ă  tendre la main?
 Ma foi, il voulut
 –Et il tendit la main. –Les deux mains, reprit le chevalier en riant. Il y eut un frisson. Quel mystĂšre cachait la vie de ce soi-disant Floriani? Combien extraordinaire devait ĂȘtre l’existence de cet aventurier, voleur gĂ©nial Ă  six ans, et qui, aujourd’hui, par un raffinement de dilettante en quĂȘte d’émotion, ou tout au plus pour satisfaire un sentiment de rancune, venait braver sa victime chez elle, audacieusement, follement, et cependant avec toute la correction d’un galant homme en visite! Il se leva et s’approcha de la comtesse pour prendre congĂ©. Elle rĂ©prima un mouvement de recul. Il sourit. –Oh! Madame, vous avez peur! aurais-je donc poussĂ© trop loin ma petite comĂ©die de sorcier de salon! Elle se domina et rĂ©pondit avec la mĂȘme dĂ©sinvolture un peu railleuse –Nullement, Monsieur. La lĂ©gende de ce bon fils m’a au contraire fort intĂ©ressĂ©e, et je suis heureuse que mon collier ait Ă©tĂ© l’occasion d’une destinĂ©e aussi brillante. Mais ne croyez-vous pas que le fils de cette
 femme, de cette Henriette, obĂ©issait surtout Ă  sa vocation? Il tressaillit, sentant la pointe, et rĂ©pliqua –J’en suis persuadĂ©, et il fallait mĂȘme que cette vocation fĂ»t sĂ©rieuse pour que l’enfant ne se rebutĂąt point. –Et comment cela? –Mais oui, vous le savez, la plupart des pierres Ă©taient fausses. Il n’y avait de vrais que les quelques diamants rachetĂ©s au bijoutier anglais, les autres ayant Ă©tĂ© vendus un Ă  un selon les dures nĂ©cessitĂ©s de la vie. –C’était toujours le Collier de la Reine, Monsieur, dit la comtesse avec hauteur, et voilĂ , me semble-t-il, ce que le fils d’Henriette ne pouvait comprendre. –Il a dĂ» comprendre, Madame, que, faux ou vrai, le collier Ă©tait avant tout un objet de parade, une enseigne. M. de Dreux fit un geste. Sa femme aussitĂŽt le prĂ©vint. –Monsieur, dit-elle, si l’homme auquel vous faites allusion a la moindre pudeur
 Elle s’interrompit, intimidĂ©e par le calme regard de Floriani. Il rĂ©pĂ©ta –Si cet homme a la moindre pudeur
 Elle sentit qu’elle ne gagnerait rien Ă  lui parler de la sorte, et malgrĂ© elle, malgrĂ© sa colĂšre et son indignation, toute frĂ©missante d’orgueil humiliĂ©, elle lui dit presque poliment –Monsieur, la lĂ©gende veut que RĂ©taux de Villette, quand il eut le Collier de la Reine entre les mains et qu’il en eut fait sauter tous les diamants avec Jeanne de Valois, n’ait point osĂ© toucher Ă  la monture. Il comprit que les diamants n’étaient que l’ornement, que l’accessoire, mais que la monture Ă©tait l’oeuvre essentielle, la crĂ©ation mĂȘme de l’artiste, et il la respecta. Pensez-vous que cet homme ait compris Ă©galement? –Je ne doute pas que la monture existe. L’enfant l’a respectĂ©e. –Eh bien, Monsieur, s’il vous arrive de le rencontrer, vous lui direz qu’il garde injustement une de ces reliques qui sont la propriĂ©tĂ© et la gloire de certaines familles, et qu’il a pu en arracher les pierres sans que le Collier de la Reine cessĂąt d’appartenir Ă  la maison de Dreux-Soubise. Il nous appartient comme notre nom, comme notre honneur. Le chevalier rĂ©pondit simplement –Je le lui dirai, Madame. Il s’inclina devant elle, salua le comte, salua les uns aprĂšs les autres tous les assistants et sortit. Quatre jours aprĂšs, Mme de Dreux trouvait sur la table de sa chambre un Ă©crin de cuir rouge aux armes du Cardinal. Elle ouvrit. C’était le Collier en esclavage de la Reine. Mais comme toutes choses doivent, dans la vie d’un homme soucieux d’unitĂ© et de logique, concourir au mĂȘme but–et qu’un peu de rĂ©clame n’est jamais nuisible–le lendemain l’Écho de France publiait ces lignes sensationnelles Le Collier de la Reine, le cĂ©lĂšbre bijou historique dĂ©robĂ© autrefois Ă  la famille de Dreux-Soubise, a Ă©tĂ© retrouvĂ© par ArsĂšne Lupin. ArsĂšne Lupin s’est empressĂ© de le rendre Ă  ses lĂ©gitimes propriĂ©taires. On ne peut qu’applaudir Ă  cette attention dĂ©licate et chevaleresque.» LittĂ©raturefrancophone Fiche de lecture ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc (Analyse de l'oeuvre) - RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre Natacha Lafond Note moyenne Donner le premier avis Extrait DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! ArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleur de Maurice LeblancArsĂšne Lupin gentleman-cambrioleurde Maurice LeblancPrĂ©sentation Lupin est arrĂȘtĂ© l'aventure et donc finie ? Erreur ! elle commence. C'est quand il est sous les verrous que la police devrait se mĂ©fier. Il change de domicile, de costume, de tĂȘte et d'Ă©criture, connaĂźt tous les passages secrets, prend rendez-vous avec ses victimes avant de les cambrioler, renvoie au grand Herlock Sholmes la montre qu'il lui a "empruntĂ©e" et Ă  une dame ses bijoux avec un bouquet de fleurs. C'est le gentleman des avis Une fois qu'on s'est habituĂ© au style un peu dĂ©suet de Maurice Blanc le livre date de 1907 tout de mĂȘme! ce livre se lit facilement. Enfin, il faut suivre tout de mĂȘme car cela va et vient un peu entre la jeunesse et la vie adulte du cĂ©lĂšbre m'a tout de mĂȘme permis de relever le dĂ©fi n° 22 Un classique du 20Ăšme note ,5/5 Sujets similairesSauter vers Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum arsĂšnelupin gentleman cambrioleur fiche de lecture. classement meilleur passeur europĂ©en 2020 2021 mouton qui ne tient pas debout arsĂšne lupin gentleman cambrioleur fiche de lecture. 31 May 2022. BY ; POSTED IN vocabulaire façade haussmannienne; WITH

Accueil RĂ©gion Yvetot Le pays de Caux a inspirĂ© aussi les auteurs de bandes dessinĂ©es. Cet Ă©tĂ© 2022, la rĂ©daction de Paris-Normandie feuillette des albums qui ont pour dĂ©cor nos campagnes. Aujourd’hui, JĂ©rĂŽme Felix nous entraĂźne avec ArsĂšne Lupin sur les bords de Seine. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s

ArsĂšneLupin, gentleman-cambrioleur – Classiques et Contemporains. Maurice Leblanc CommentĂ© par : StĂ©phane Maltere. 160 pages - Parution : Juin 2013. 5e 4e. Genre: Nouvelles. Epoque: XXe siĂšcle. Mots-clĂ©s: AdaptĂ© au cinĂ©ma, Policier, Suspense, le roman policier, La ville - lieu de tous les possibles. Objet d'Ă©tude: La ville - lieu de tous les possibles, Le roman policier.
ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc Analyse de l'oeuvre - RĂ©sumĂ© complet et analyse dĂ©taillĂ©e de l'oeuvre DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman... Lire la suite 9,99 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 4,99 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines LivrĂ© chez vous entre le 2 septembre et le 16 septembre DĂ©cryptez ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de ArsĂšne Lupin, gentleman cambrioleur ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une analyse complĂšte et dĂ©taillĂ©e. Vous trouverez notamment dans cette fiche - Un rĂ©sumĂ© complet - Une prĂ©sentation des personnages principaux - Une analyse des spĂ©cificitĂ©s de l'oeuvre Une analyse de rĂ©fĂ©rence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. A propos de la collection LePetitLitteraire. fr PlĂ©biscitĂ© tant par les passionnĂ©s de littĂ©rature que par les lycĂ©ens, LePetitLittĂ©raire. fr est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numĂ©rique, ont Ă©tĂ© conçues pour guider les lecteurs Ă  travers la littĂ©rature. Nos auteurs combinent thĂ©ories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire dĂ©couvrir et redĂ©couvrir les plus grandes oeuvres littĂ©raires. http //www. lepetitlitteraire. fr Date de parution 31/12/2021 Editeur Collection ISBN 978-2-8080-2424-2 EAN 9782808024242 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 38 pages Poids Kg Dimensions 17,0 cm × 11,0 cm × 0,2 cm
Unefois qu'on s'est habituĂ© au style un peu dĂ©suet de Maurice Blanc (le livre date de 1907 tout de mĂȘme!) ce livre se lit facilement. Enfin, il faut suivre tout de mĂȘme car cela va et vient un peu entre la jeunesse et la vie adulte du cĂ©lĂšbre cambrioleur. Il m'a tout de mĂȘme permis de relever le dĂ©fi n° 22) Un classique du 20Ăšme siĂšcle.
—Racontez-nous donc, vous qui contez si bien, une histoire de voleurs
 —Soit, dit Voltaire ou un autre philosophe du XVIIIe siĂšcle, car l’anecdote est attribuĂ©e Ă  plusieurs de ces causeurs incomparables. Et il commença —Il Ă©tait une fois un fermier gĂ©nĂ©ral
 L’auteur des Aventures d’ArsĂšne Lupin, qui sait si joliment conter, lui aussi, eĂ»t commencĂ© tout autrement —Il Ă©tait une fois, un gentilhomme cambrioleur
 Et ce dĂ©but paradoxal eĂ»t fait dresser les tĂȘtes effarĂ©es des auditrices. Les aventures d’ArsĂšne Lupin, aussi incroyables et entraĂźnantes que celles d’Arthur Gordon Pym, ont fait mieux. Elles n’ont pas seulement intĂ©ressĂ© un salon, elles ont passionnĂ© lafoule. Depuis le jour oĂč cet Ă©tonnant personnage a fait sonapparition dans Je sais tout, il a effrayĂ©, il a charmĂ©,il a amusĂ© des lecteurs par centaines de mille et, sous la formenouvelle du volume, il va entrer triomphalement dans labibliothĂšque, aprĂšs avoir conquis le magazine. Ces histoires de dĂ©tectives et d’apaches du high life ou de larue ont toujours eu une singuliĂšre et puissante attraction. Balzac,en quittant Mme de Morsauf, vivait l’existencedramatique d’un limier de police. Il laissait lĂ  le lys de lavallĂ©e pour le rĂ©fractaire du ruisseau. Victor Hugo inventaitJavert, donnant la chasse Ă  Jean Valjean comme l’autre inspecteur»poursuivait Vautrin. Et tous deux songeaient Ă  Vidocq, cet Ă©trangeloup-cervier devenu chien de garde, dont le poĂšte desMisĂ©rables et le romancier de RubemprĂ© avaient purecueillir les confidences. Plus tard, et dans un ordre infĂ©rieur,Monsieur Lecoq avait Ă©veillĂ© la curiositĂ© des fervents du romanjudiciaire, et M. de Bismarck et M. de Beust, ces deux adversaires,l’un farouche, l’autre spirituel, avaient trouvĂ©, avant et aprĂšsSadowa, ce qui les divisait le moins les rĂ©cits de Gaboriau. Il arrive ainsi Ă  l’écrivain de rencontrer sur son chemin unpersonnage dont il fait un type et qui, Ă  son tour, fait la fortunelittĂ©raire de son inventeur. Heureux qui crĂ©e de toutes piĂšces unĂȘtre qui semblera bientĂŽt aussi vivant que les vivants Delobelleou Priola! Le romancier anglais Conan Doyle a popularisĂ© SherlockHolmes. M. Maurice Leblanc a trouvĂ©, lui, son Sherlock Holmes, etje crois bien que depuis les exploits de l’illustre dĂ©tectiveanglais, pas une aventure au monde n’a aussi vivement excitĂ© lacuriositĂ© que les exploits de cet ArsĂšne Lupin, cettesuccession de faits devenus aujourd’hui un livre. Le succĂšs des rĂ©cits de M. Leblanc a Ă©tĂ©, on peut le dire,foudroyant dans la revue mensuelle oĂč le lecteur, qui se contentaitjadis des vulgaires intrigues du roman feuilleton, va chercherĂ©volution significative une littĂ©rature qui le divertisse, maisqui reste pourtant de la littĂ©rature. L’auteur avait dĂ©butĂ©, il y a une douzaine d’annĂ©es, si je ne metrompe, dans l’ancien Gil Blas, oĂč ses nouvellesoriginales, sobres, puissantes, le placĂšrent du premier coup aumeilleur rang des conteurs. Normand, Rouennais, l’auteur Ă©taitvisiblement de la bonne lignĂ©e des Flaubert, des Maupassant, desAlbert Sorel qui fut, lui aussi, un novelliĂšre Ă  sesheures. Son premier roman, Une Femme, fut trĂšs remarquĂ©,et, depuis, plusieurs Ă©tudes psychologiques, l’ƒuvre deMort, Armelle et Claude, l’Enthousiasme, unepiĂšce en trois actes, applaudie chez Antoine, la PitiĂ©,Ă©taient venues s’ajouter Ă  ces petits romans en deux cents lignesoĂč excelle M. Maurice Leblanc. Il faut avoir un don particulier d’imagination pour trouver deces drames en raccourci, de ces nouvelles rapides qui enserrent lasubstance mĂȘme de volumes entiers, comme telles vignettesmagistrales contiennent des tableaux tout faits. Ces rares qualitĂ©sd’inventeur devaient nĂ©cessairement, un jour, trouver un cadre pluslarge, et l’auteur d’Une Femme allait bientĂŽt seconcentrer aprĂšs s’ĂȘtre dispersĂ© en tant d’originaleshistoires. C’est alors qu’il fit la connaissance du dĂ©licieux et inattenduArsĂšne Lupin. On sait l’histoire de ce bandit du XVIIIe siĂšcle qui volait les gens avecdes manchettes, comme Buffon Ă©crivait son HistoireNaturelle. ArsĂšne Lupin est un petit neveu de ce scĂ©lĂ©rat quifaisait peur Ă  la fois et souriait aux marquises Ă©pouvantĂ©es etsĂ©duites. —Vous pouvez comparer, me disait M. Marcel L’Heureux enm’apportant les Ă©preuves de l’Ɠuvre de son confrĂšre et les numĂ©rosoĂč Je sais tout illustrait les exploits d’ArsĂšne Lupin,vous pouvez comparer Sherlock Holmes Ă  Lupin et Maurice Leblanc Ă Conan Doyle. Il est certain que les deux Ă©crivains ont des pointsde contact. MĂȘme puissance de rĂ©cit, mĂȘme habiletĂ© d’intrigue, mĂȘmescience du mystĂšre, mĂȘme enchaĂźnement rigoureux des faits, mĂȘmesobriĂ©tĂ© de moyens. Mais quelle supĂ©rioritĂ© dans le choix dessujets, dans la qualitĂ© mĂȘme du drame! Et remarquez ce tour deforce avec Sherlock Holmes on se trouve chaque fois en face d’unnouveau vol et d’un nouveau crime; ici, nous savons d’avancequ’ArsĂšne Lupin est le coupable; nous savons que, lorsque nousaurons dĂ©brouillĂ© les fils enchevĂȘtrĂ©s de l’histoire, nous noustrouverons en face du fameux gentleman-cambrioleur! Il y avait lĂ un Ă©cueil, certes. Il est Ă©vitĂ©, il Ă©tait mĂȘme impossible del’éviter avec plus d’habiletĂ© que ne l’a fait Maurice Leblanc. Àl’aide de procĂ©dĂ©s que le plus averti ne distingue pas il voustient en haleine jusqu’au dĂ©nouement de chaque aventure. Jusqu’à laderniĂšre ligne on reste dans l’incertitude, la curiositĂ©,l’angoisse, et le coup de théùtre est toujours inattendu,bouleversant et troublant. En vĂ©ritĂ©, ArsĂšne Lupin est un type, untype dĂ©jĂ  lĂ©gendaire, et qui restera. Figure vivante, jeune, pleinede gaĂźtĂ©, d’imprĂ©vu, d’ironie. Voleur et cambrioleur, escroc etfilou, tout ce que vous voudrez, mais si sympathique, ce bandit! Ilagit avec une si jolie dĂ©sinvolture! Tant d’ironie, tant de charmeet tant d’esprit! C’est un dilettante. C’est un artiste!Remarquez-le bien ArsĂšne Lupin ne vole pas; il s’amuse Ă  voler. Ilchoisit. Au besoin, il restitue. Il est noble et charmant,chevaleresque, dĂ©licat, et je le rĂ©pĂšte, si sympathique, que toutce qu’il fait semble juste, et qu’on se prend malgrĂ© soi Ă  espĂ©rerle succĂšs de ses entreprises, que l’on s’en rĂ©jouit, et que lamorale elle-mĂȘme a l’air de son cĂŽtĂ©. Tout cela, je le rĂ©pĂšte,parce que Lupin est la crĂ©ation d’un artiste, et parce qu’encomposant un livre oĂč il a donnĂ© libre cours Ă  son imagination,Maurice Leblanc n’a pas oubliĂ© qu’il Ă©tait avant tout, et danstoute l’acception du terme, un Ă©crivain!» Ainsi parla M. Marcel L’Heureux, si bon juge en la matiĂšre etqui sait la valeur d’un roman pour en avoir Ă©crit de siremarquables. Et me voici de son avis aprĂšs avoir lu ces pagesironiquement amusantes, point du tout amorales malgrĂ© le paradoxequi prĂȘte tant de sĂ©duction au gentleman dĂ©trousseur de sescontemporains. Certes je ne donnerais pas un prix Montyon Ă  ce trĂšssĂ©duisant Lupin. Mais eĂ»t-on couronnĂ© pour sa vertu le Fra Diavoloqui charma nos grand-mĂšres Ă  l’OpĂ©ra-Comique, au temps lointain oĂčles symboles d’Ariane et Barbe Bleue n’étaient pasinventĂ©s? Le voilĂ  qui s’avance La plume rouge Ă  son chapeau
 ArsĂšne Lupin, c’est un Fra Diavolo armĂ© non d’un tromblon, maisd’un revolver, vĂȘtu non d’une romantique veste de velours, maisd’un smoking de forme correcte, et je souhaite qu’il ait le succĂšsplus que centenaire de l’irrĂ©sistible brigand que fit chanter Mais quoi! il n’y a rien Ă  souhaiter Ă  ArsĂšne Lupin. Il estentrĂ© vivant dans la popularitĂ©. Et la vogue qu’a si bien commencĂ©ele magazine, le livre va la continuer. Jules CLARETIE.
RqELQIg. 185 358 204 38 196 134 226 131 386

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